“Sexisme Pépouze” : Myriam Leroy dénonce le harcèlement à travers le regard d’artistes

Le nom de Myriam Leroy a souvent été associé au harcèlement ces dernieres années. La journaliste et écrivaine a demandé à plusieurs artistes de se nourir des nombreux messages de haine qu’elle à subis. Des oeuvres qui dénoncent et qui sont exposées dans les Marolles.

Les artistes ont interprété près de 4.300 messages malveillants au sujet de la journaliste à travers la peinture, la sculpture, le vitrail, la poésie, la bande dessinée, la reliure, la broderie ou encore la performance.

En mars dernier, une membre repentie d’un groupe Facebook privé avait envoyé à Myriam Leroy des conversations à son propos, principalement. Ainsi, elle avait eu accès à près de 4.300 messages échangés par des hommes et une femme âgés de 40 à 65 ans durant 50 jours.

Les objectifs de ces conversations étaient “de faire publier des informations supposément compromettantes au sujet de Myriam Leroy dans les médias de droite et d’extrême-droite, de coordonner des attaques, de préparer la défense du procès en harcèlement de l’un d’eux et, plus largement, de se défouler“, est-il expliqué dans un communiqué.

La journaliste a anonymisé les échanges et les a transmis à une douzaine d’artistes. Ces derniers, inspirés par son expérience, ont conçu des œuvres éclectiques. “Certains rendent hommage à ses oreilles qui obsèdent ses harceleurs, d’autres mettent en avant l’absurdité de ces échanges par le ridicule ou encore dénoncent le sexisme inhérent à ces messages en soulevant la gravité du harcèlement en ligne“, poursuit le communiqué.

“Sexisme Pépouze” est à découvrir jusqu’au 26 janvier à la galerie d’art bruxelloise That’s what x said.

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Reportage de Simon Breem et Néo Fasquel