Le bien-être des travailleuses toujours bafoué par les entreprises de titres-services

Les entreprises de titres-services ne prennent pas assez de mesures pour garantir le bien-être de leurs travailleuses, ressort-il d’une campagne menée en 2024 par l’Inspection du travail.
Il est “plus que temps que les différents gouvernements sanctionnent les entreprises concernées à la hauteur des dommages qu’elles causent“, alerte le front commun syndical dans un communiqué mercredi.
L’Inspection du travail a visité l’an dernier 40 entreprises de titres-services qui n’avaient pas été contrôlées lors des précédentes campagnes de 2022 et 2023. Elle a constaté plusieurs infractions et adressé 40 avertissements écrits.
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Ainsi, 70% des entreprises contrôlées ne disposaient pas d’analyse des risques spécifiques à la maternité, 80% n’avaient pas d’analyse des risques chimiques et 85% manquaient d’une analyse des risques musculosquelettiques.
Une surveillance de la santé des travailleuses préalable manquait à l’appel pour 60% des entreprises et 40% ne surveillaient pas la santé de leurs employées de manière périodique. En outre, 40% des entreprises visitées ne contrôlaient pas suffisamment le domicile des clients pour vérifier si le matériel mis à la disposition des aide-ménagères était adapté. “Des taux de non-conformité alarmants“, estiment la FGTB, la CSC et la CGSLB.
Malgré de légères améliorations dans la surveillance de la santé préalable et la vérification du matériel, “ces résultats sont loin d’être suffisants“, souligne le front commun syndical. Les syndicats s’offusquent particulièrement de l’attentisme du secteur pour protéger les travailleuses enceintes alors que les titres-services engagent 97% de femmes. “Une fois de plus, cette campagne met en lumière l’urgence d’intensifier les efforts pour protéger la santé des travailleuses des titres-services“, insiste le front commun syndical, alors que le même type d’infractions avait été constaté lors des campagnes d’inspection de 2022 et 2023.
Pour les syndicats, les autorités devraient sanctionner plus sévèrement les entreprises fautives, notamment en leur retirant leur agrément.
Belga