Titres-services : les syndicats en appellent aux gouvernements
Les syndicats du secteur des titres-services demandent aux différents gouvernements de prendre “leurs responsabilités afin de permettre l’amélioration de la rémunération des travailleuses”.
Mardi, de nouvelles négociations concernant notamment la destination de l’euro supplémentaire déboursé par les clients n’ont pas abouti. “Pour les syndicats, le calcul est simple : convertir l’augmentation du prix du titre en une augmentation salariale brute de 1 euro par heure. Une convention collective a été proposée aux employeurs en décembre, il ne manquait plus que la signature des employeurs”, rappelle mardi soir le front commun syndical.
Celui-ci espérait conclure un accord rapidement avec le patronat, après une première journée de discussions il y a un mois. “Malheureusement, Federgon a présenté aujourd’hui des propositions qui n’ont pas grand-chose à voir avec une augmentation du pouvoir d’achat”, déplorent les organisations. “Les propositions visant à augmenter l’allocation vestimentaire ou à introduire un premier pas vers un deuxième pilier de pension ne répondent pas au besoin urgent d’une augmentation du pouvoir d’achat des aide-ménagères.”
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Sans accord, les travailleuses et travailleurs du secteur n’obtiennent aucune augmentation salariale malgré la hausse du titre-service depuis le 1er janvier. Outre le fait que la profession fait déjà partie “des trois les moins rémunérées en Belgique”, les syndicats affirment que “les clients ne sont pas disposés à payer un euro de plus si cet argent finit dans les poches des actionnaires. Les clients veulent être sûrs que l’euro supplémentaire va directement à leur aide-ménagère.” Ils en appellent désormais aux différents gouvernements pour faire bouger les choses.
De son côté, Federgon a réagi en indiquant vouloir intégralement distribuer le budget disponible. “L’euro de plus que les gens paient par chèque depuis janvier (en Flandre, ndlr.) ira entièrement aux aides-ménagères”, note le porte-parole de la fédération sectorielle Dennis Rombauts “Une augmentation de l’allocation de frais et le lancement d’un deuxième pilier de pension sont deux mesures qui nous permettent de retirer le maximum de ce budget net pour les aides-ménagères flamandes. Une augmentation des salaires fédéraux de 1 euro brut – soit un coût d’environ 1,70 euro pour les employeurs – dépasse toutefois de loin le budget de 1 euro prévu par le gouvernement flamand”, ajoute-t-il.
Belga