La délégation belge de la marche internationale vers Gaza de retour en Belgique

L’objectif: dénoncer la famine organisée, le blocus et le génocide en cours à Gaza, et faire pression sur l’Union européenne (UE) pour qu’elle suspende son accord d’association avec Israël.
Des membres de la délégation belge ayant participé à la marche internationale vers Gaza sont arrivés samedi après-midi à l’aéroport de Bruxelles, accueillis par une trentaine de personnes. L’initiative, organisée par le collectif Global March, a réuni près de 5.000 volontaires issus de plus de 50 pays.
Quelque 250 personnes ont quitté la Belgique le 12 juin dernier en direction du Caire, prévoyant d’atteindre quelques jours plus tard les environs de l’enclave palestinienne. Mais la marche n’a jamais démarré, le mouvement ayant été contrecarré par les autorités égyptiennes, qui ont multiplié arrestations, expulsions, intimidations et refoulements à l’aéroport. Samedi, vers 16h30, plusieurs dizaines de participants à l’action ont foulé le hall d’arrivée de l’aéroport de Zaventem. Dénonçant la “répression sévère” de la part des autorités égyptiennes, les militants pro-palestiniens ont expliqué revenir “bouleversés mais déterminés” à faire entendre ce qu’ils ont vu et vécu. De nombreuses interpellations – parfois accompagnées de violences – ont eu lieu dans des hôtels, des bars et en rue, suivies d’expulsions vers les pays d’origine, empêchant les manifestants d’agir et se réunir. Ne voulant pas provoquer de troubles en Égypte et après des consultations intensives entre les différentes délégations, il a finalement été décidé de conclure l’action.
“La nuit du 14 juin, j’ai été matraquée par la police nationale alors que je me trouvais dans mon hôtel, au Caire”, a expliqué Doris De Block, membre de la délégation belge. “Je me trouvais en présence de deux amies – une Canadienne et une Suisse, cette dernière portant un keffieh – et je refusais simplement de quitter les lieux”. La Belge a ensuite été interrogée pendant huit heures, avant d’être libérée. Malgré cette violence, elle estime que c’était “une belle expérience”. “On voulait que les Palestiniens sachent que des citoyens du monde entier les soutiennent.”
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Trois raisons ont poussé les volontaires à prendre part à cette mobilisation pacifique. Il s’agissait premièrement d’attirer l’attention sur les “besoins humanitaires à Gaza, la famine délibérément provoquée par le blocus et le génocide qu’Israël y organise”. Ensuite, de faire pression sur les représentants politiques belges et européens pour qu’ils suspendent l’accord d’association entre l’UE et Israël. Enfin, ils entendaient concrétiser, organiser et exprimer leur solidarité internationale avec le peuple palestinien.
Belga