Formation bruxelloise : un pique-nique géant contre la paralysie politique à Bruxelles rassemble 500 personnes

Quelque 500 personnes, selon la police de la capitale, se sont rassemblées lundi midi devant le bâtiment de la Bourse de Bruxelles lors d’un pique-nique géant pour protester contre l’absence de gouvernement bruxellois, pile un an après les élections. Déplorant les querelles partisanes, les organisateurs rappellent que “Bruxelles ne peut se permettre d’attendre plus longtemps”.

Le 9 juin 2024, les Belges se rendaient aux urnes pour les élections européennes, législatives et régionales. Un cinquième de législature plus tard, la Région de Bruxelles-Capitale est toujours privée de gouvernement de plein exercice après des mois de vaines tractations et vétos mutuels. “Ça suffit.” C’était le message des centaines de citoyens réunis dès 12h00 sur la place de la Bourse, munis de nappes et garnitures de pique-nique. Ce moment convivial, qui visait à exprimer “amour et inquiétude” pour la capitale, a rassemblé des artistes, fonctionnaires, employeurs, indépendants, entrepreneurs et autres membres d’associations – tant néerlandophones que francophones.

■ Reportage d’Alice Dulczewski, Thibaut Rommens et Stéphanie Mira

L’absence de gouvernement bruxellois a un impact financier sur “toute une série d’organisations et d’associations”, a insisté l’un des coorganisateurs, Daniel Verougstraete. Ce dernier rappelle que le blocage empêche la mise en œuvre de nombreuses politiques, qu’il s’agisse d’investissements liés aux infrastructures ou encore de décisions relatives à la sécurité, la propreté, la sécurité, au logement et “à un tas d’autres défis”.

► Reportage | Après un an sans gouvernement, retour sur des négociations douloureuses et infructueuses

La capitale “mérite un gouvernement, mais aussi une structure institutionnelle différente de celle qu’elle connaît aujourd’hui”, a continué Daniel Verougstraete. Selon les organisateurs, les structures politiques actuelles ne fonctionnent plus et les listes électorales bruxelloises (séparant jusqu’ici francophones et néerlandophones) gagneraient, par exemple, à être simplifiées. Ils exigent une gouvernance “efficace et respectueuse de l’identité et de la réalité bruxelloise”, et appellent également les responsables politiques à une réelle collaboration avec la population.

Belga

Partager l'article

09 juin 2025 - 14h21
Modifié le 09 juin 2025 - 17h10

Concours

Aucun concours pour l'instant