Départ de Dominique Leroy : les syndicats demandent la démission immédiate de la CEO
Les syndicats de Proximus demandent vendredi soir la démission immédiate de l’administratrice déléguée Dominique Leroy, qui a annoncé son départ jeudi vers l’opérateur télécom néerlandais KPN. A leurs yeux, la rupture de confiance est totale et la patronne de l’entreprise semi-publique va aller renforcer un concurrent direct.
En front commun, la CSC-Transcom, la CGSP-Télécom et le SLFP Proximus remettront lundi matin (à 9h00) une lettre ouverte en ce sens au président du conseil d’administration de l’entreprise, annoncent ces organisations vendredi.
Les différents syndicats s’inquiètent du départ de Dominique Leroy vers KPN, perçu comme un concurrent direct ou potentiel. Tous rappellent que l’opérateur néerlandais a déjà eu des vues sur Proximus dans le passé et que l’opération ne s’était finalement pas faite. “A partir du moment où Mme Leroy a choisi de partir chez un concurrent potentiel, il est très difficile d’encore placer notre confiance en elle“, confie ainsi Stéphane Daussaint, de la CSC-Transcom. “La rupture de confiance est totale. Mais encore aurait-il fallu qu’elle existe!“, fustige Laurent Malengreau, de la CGSP. Il se plaint de l’absence de la responsable lors des différentes réunions de dialogue social au sein de l’entreprise. “Nous avons peur de ce qui pourrait se passer dans le futur“, abonde Jean-Claude Philippon, du SLFP. “La CEO connaît l’entreprise de A à Z et donc aussi sa stratégie pour le futur.”
Lundi matin, à 9h00 (au siège de Proximus à Bruxelles), les syndicats tenteront de remettre une lettre ouverte au président du conseil d’administration de l’opérateur, Stefaan De Clerck, dans laquelle ils appellent au départ immédiat de la patronne de l’entreprise.