500 jours sans gouvernement bruxellois : retour sur les moments clés
Le 9 juin 2024, les Belges votaient pour les élections européennes, législatives et régionales. 500 jours plus tard, la capitale de l’Europe fonctionne toujours au ralenti, rythmée par les affaires courantes, pendant que les négociations politiques tournent en rond. Retour sur les moments clés de cette saga politique.
Un espoir de courte durée pour le formateur David Leisterh
9 juin 2024, les résultats des élections régionales viennent de tomber : le Mouvement Réformateur sort vainqueur du scrutin, et son chef de file, David Leisterh, semble alors bien parti pour devenir le nouveau ministre-président bruxellois. Mais très vite, la mécanique s’enraye.
Groen claque la porte
À la rentrée de septembre 2024, la formatrice néerlandophone Groen désignée, Elke Van den Brandt, claque la porte des négociations. En cause : un désaccord profond sur la LEZ, la zone de basses émissions. Les francophones, emmenés par le MR, veulent accélérer ; les néerlandophones dénoncent un passage en force. Premier blocage, première fissure.
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Ultimatum aux partis néerlandophones
Les élections communales passées, on se retrouve à l’automne 2024. David Leisterh pose un ultimatum aux formations néerlandophones. Une majorité dans les deux semaines, sinon le MR, Les Engagés et le PS commenceront à négocier seuls un accord de gouvernement. Mais le PS met un veto catégorique : pas question pour lui de gouverner avec la N-VA. Écolo refuse de monter en majorité. Résultat : impasse totale.
Le duo d’informateurs De Beukelaer – Van den Brandt
En février dernier, David Leisterh entame de nouvelles discussions. Qui n’aboutissent toujours pas. Un duo d’informateur est alors nommé : l’Engagé Christophe De Beukelaer et la Groen Elke Van den Brandt. Mais c’était sans compter sur l’Open VLD qui maintient : il ne montera pas au gouvernement sans la N-VA.
La piste du gouvernement minoritaire
Au MR, on envisage la piste d’un gouvernement minoritaire. Chou blanc une fois de plus. On approche des 365 jours sans gouvernement. Fin mai, le parti de Georges-Louis Bouchez sort un plan : un document de 80 pages, une déclaration de politique régionale censée redonner un cap budgétaire à Bruxelles. Objectif annoncé : former un gouvernement avant la Fête nationale. Sans succès.
Le facilitateur Yvan Verougstraete
Après une pause estivale, c’est la rentée. Un facilitateur est nommé : Yvan Verougstraete, des Engagés. Il propose une large coalition, sept partis, sans la N-VA. Mais les libéraux flamands de l’Open VLD refusent net.
Négociations budgétaires et la démission de Sven Gatz
L’Open VLD, doté de Frédéric De Gucht comme nouveau président, reviendra dans les discussions à six partis avec le MR, Les Engagés, PS, Groen, Vooruit. Objectif : élaborer un budget 2026 et débloquer la situation. Mais rien n’est simple. Le CD&V, écarté des pourparlers, déplore la méthode des libéraux. Et puis, coup de tonnerre la semaine dernière, le ministre du Budget bruxellois, Sven Gatz, annonce sa démission.
Explications dans Bonjour Bruxelles avec Anaïs Corbin et Fabrice Grosfilley
Ultime proposition de David Leisterh
Suite à une nouvelle réunion ce mardi portant sur le chapitre fiscalité, nouveau blocage. Les divergences entre les partis n’ont pas pu être levées. Le formateur David Leisterh nous confirme qu’il fera ce mercredi une “ultime proposition” pour tenter de rapprocher les divergences et arracher un accord sur l’ensemble de son projet budgétaire
En attendant, 500 jours plus tard, Bruxelles reste sans nouvelle majorité, sans ministre-président, sans direction claire.
Et pendant que les partis continuent de négocier, les dossiers brûlants — mobilité, logement, budget — attendent toujours des réponses.





