Theo Francken conteste les chiffres d’Amnesty sur les relocalisations des demandeurs d’asile

La relocalisation est le transfert de personnes ayant besoin d’une protection internationale d’un Etat membre de l’UE vers un autre Etat membre.

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la migration, Theo Francken, a contesté lundi les affirmations “intellectuellement malhonnêtes” d’Amnesty International, selon qui la Belgique est loin d’avoir respecté son engagement de relocalisation des demandeurs d’asile de Grèce et d’Italie.

La relocalisation est le transfert de personnes ayant besoin d’une protection internationale d’un Etat membre de l’UE vers un autre Etat membre. Au plus fort des arrivées de migrants en Europe, le Conseil de l’UE avait fixé des objectifs de relocalisation depuis la Grèce et l’Italie. Le nombre de personnes à accueillir en vertu de ce mécanisme était évalué à 160.000. Or, les Etats membres n’ont atteint que 28,7% de cet objectif fixé pour septembre 2017, avance Amnesty. Theo Francken conteste cette affirmation en précisant qu’il n’y a finalement pas eu 160.000 personnes répondant aux critères pour être relocalisées depuis les deux Etats du sud de l’Europe.

Il rappelle notamment que l’accord UE-Turquie conclu en mars 2016 a permis de faire diminuer les arrivées de migrants et qu’il a ensuite conduit à une révision de l’engagement global des pays européens. Ceux-ci avaient en effet convenu d’un engagement portant sur la relocalisation d’un peu plus de 98.000 réfugiés. “Je ne peux pas relocaliser des gens qui ne sont jamais arrivés en Italie et en Grèce“, souligne lundi M. Francken sur son blog personnel. Au 4 septembre, plus de 27.695 personnes (19.244 depuis la Grèce et 8.451 depuis l’Italie) ont été relocalisées en Europe, selon la Commission européenne. Quelque 2.800 personnes devaient encore l’être depuis la Grèce et environ 7.000 depuis l’Italie. Parmi les personnes qui sont vraiment arrivées dans ces deux Etats jusqu’ici, “la Belgique a pris sa part”, estime le secrétaire d’Etat.

Belga