Nuisances sonores : Brussels Airport ne sera pas en mesure de respecter les normes de bruit
“Nous voulons réduire autant que possible l’impact des vols sur les riverains, mais les objectifs établis ne sont pas réalistes”, estime Arnaud Feist, directeur général de l’aéroport qui s’exprime dans De Tijd mercredi.
L’aéroport de Bruxelles-National ne sera pas en mesure de respecter les normes de nuisances sonores établies dans le permis d’environnement flamand pour les années à venir, selon lui. “Les objectifs imposés ne peuvent être atteints qu’avec de nouveaux avions. Or, tant Boeing qu’Airbus sont confrontés à de sérieux retards dans la livraison de nouveaux appareils”.
Les constructeurs américain et français ont été confrontés à des perturbations des chaînes d’approvisionnement pendant et après la pandémie de coronavirus, ce qui a empêché l’assemblage et la livraison des avions.
En mars de l’année dernière, l’aéroport de Zaventem s’est vu octroyer un permis environnemental à durée illimitée par la ministre flamande de l’environnement de l’époque, Zuhal Demir (N-VA). Les vols de nuit ne sont pas interdits à l’aéroport national, mais il se voit contraint de réduire d’au moins 30 % les perturbations nocturnes des riverains d’ici à 2032. Cet objectif doit être atteint en imposant des normes de bruit de plus en plus strictes pour les vols durant le weekend à partir de 2026.
Par ailleurs, le fait que Boeing et Airbus n’arrivent pas à produire suffisamment, coûte de la croissance aux compagnies aériennes, et donc aussi aux aéroports, selon M. Feist : “Il n’y a pas assez d’avions sur le marché, ce qui limite la croissance, surtout au niveau intercontinental, alors que nous avons la capacité pour croître davantage”, assure-t-il dans L’Echo. Néanmoins, l’aéroport national enregistre un nombre de passagers en hausse de 6,4% à 23,6 millions et une croissance du cargo de 5% (733.000 tonnes), rapportent encore les quotidiens économiques.
Belga