Marche nationale ce 8 mars pour dénoncer les restrictions aux droits des femmes

Marche Droits des Femmes 8 mars 2020 - Belga Nicolas Maeterlinck

Une mobilisation nationale se tiendra à Bruxelles le 8 mars prochain, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. La manifestation, organisée à l’initiative du mouvement d’action international féministe et anticapitaliste “Marche mondiale des Femmes”, vise à alerter face aux “régressions inquiétantes” en matière de droits des femmes, ainsi que la “droitisation de la société et de la politique”.

“Quel est l’impact chez les femmes des ‘efforts budgétaires supplémentaires pour des politiques nouvelles et nécessaires’ ?”, s’interroge le collectif, face aux mesures envisagées par l’Arizona. L’organisation dénonce à titre d’exemple la flexibilisation des temps de travail, qui affectera davantage “les flexi-jobs, les intérimaires ou les temps partiels, soit des emplois occupés majoritairement par des femmes.”

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La manifestation visera en outre à exiger la dépénalisation totale de l’IVG, le renforcement de la protection sociale, la reconnaissance des droits des femmes migrantes, la lutte contre toute forme de violences de genre, ou encore l’intégration systématique de l’égalité des genres dans toutes les politiques publiques.

“Nous demandons la mise en œuvre d’une politique économique durable dans laquelle, partout, la vie humaine, le bien-être collectif, l’égalité effective des droits et le respect de l’environnement priment sur les mécanismes du marché, le productivisme et le profit de quelques privilégiés”, ajoute la Marche mondiale des Femmes.

Dès 11h00 samedi, un “village féministe” ouvrira ses portes sur la place de l’Albertine à Bruxelles. Diverses associations y présenteront leurs activités à travers des stands, des ateliers et des espaces d’échange. La manifestation débutera ensuite à 15h00, sous la forme d’une boucle à travers les rues de Bruxelles, avant un retour sur la place de l’Albertine à 16h30.

L’année dernière, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient battu le pavé de la capitale pour défendre les droits des femmes et des minorités de genre.

Le front commun syndical appelle à une journée d’action nationale

Selon la FGTB, l’Arizona est “aveugle à la réalité des femmes. Sur la première photo officielle du nouveau gouvernement fédéral, les femmes ministres sont à peine visibles. C’est une illustration parfaite de la façon dont le gouvernement De Wever-Bouchez ignore la réalité des femmes dans notre pays”, observe le syndicat socialiste. Ce dernier dénonce notamment l’accroissement de la flexibilisation et la réduction simultanée du contrôle du travail à temps partiel. “Les femmes sur le marché du travail courent un risque encore plus grand d’exclusion, de traitement inégal et de discrimination”, selon le syndicat.

En vue de la journée du 8 mars, la FGTB appelle ainsi l’application généralisée de la CCT 35 pour tous les travailleurs à temps partiel qui veulent augmenter leurs heures de contrat vers un travail à temps plein, la revalorisation des crédit-temps et des congés parentaux, le renforcement des services publics essentiels à l’émancipation des femmes tels que les crèches ou les soins de santé, ou encore la dépénalisation complète de l’IVG.

De son côté, la CSC axe cette année sa campagne sur la santé des femmes au travail. Le syndicat exige, entre autres, la reconnaissance de la pénibilité du travail des femmes, la mise en place de politiques de prévention tenant compte de la dimension du genre, la fin du tabou concernant les règles et la ménopause au travail, ainsi que la limitation des horaires de travail hyper flexibles.

Les syndicats s’alignent ainsi sur l’action du Collecti.e.f 8 maars, qui appelle à une grève féministe contre le gouvernement fédéral.

Avec Belga

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03 mars 2025 - 11h51
Modifié le 03 mars 2025 - 12h45