La Flandre actionnaire de Brussels Airport : aucun accord n’a pu être trouvé pour augmenter la participation du fédéral, selon Jean-Luc Crucke

Le ministre fédéral de la Mobilité Jean-Luc Crucke a confirmé, jeudi en séance plénière de la Chambre, que des discussions ont eu lieu au sein du gouvernement pour augmenter la participation du fédéral dans l’aéroport de Bruxelles-National.
“Mais aucun accord politique n’a pu être trouvé, ce qui rendait impossible une intervention de la SFPI (le bras financier de l’État belge)”, a confié le ministre, sans viser l’un ou l’autre partenaire de la coalition Arizona.
Vendredi dernier, la Région flamande a annoncé reprendre, via son bras financier PMV (Participatiemaatschappij Vlaanderen), les parts d’un consortium dominé par le fonds de pension canadien OTTP et qui détient indirectement 39% des parts de l’aéroport. L’opération s’élève à 2,77 milliards d’euros. “Je préfère la Flandre plutôt qu’un fonds d’investissement chinois ou américain”, a réagi Jean-Luc Crucke, en réponse aux interpellations de François De Smet (DéFI), Ridouane Chahid (PS), Britt Huybrechts (Vlaams Belang) et Kemal Bilmez (PTB).
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Le ministre des Engagés a en outre souligné que, grâce à cet investissement, l’actionnariat de l’aéroport redevenait majoritairement public, l’État fédéral détenant toujours 25% des parts. Cette arrivée de la Flandre ne signifie pas, selon M. Crucke, une mise en retrait du fédéral, qui dispose toujours d’une minorité de blocage et reste compétent pour la règlementation du trafic aérien. Tant François De Smet que Ridouane Chahid ont estimé que les partis francophones de la majorité fédérale faisaient preuve de naïveté dans ce dossier. “À quoi servent Les Engagés dans ce gouvernement? Vous faites le café ?”, a ironisé le député amarante.
Belga