Ismaël Nuino sur la nécessité d’investir dans notre défense intérieure : “Aujourd’hui, on tire à l’arme de guerre à Anderlecht”

Ismaël Nuino (Les Engagés), député fédéral, est l’invité de 8h15 dans Bonjour Bruxelles.

Présent lors de l’audition du procureur du Roi de Bruxelles Julien Moinil devant la Chambre ce mardi, le député fédéral assure que son message a été entendu par le gouvernement. “Dans l’accord de gouvernement, nous avons prévu un refinancement sur l’ensemble de la législature d’1.275.000.000€. Il s’agit d’un vrai refinancement. L’objectif est de pouvoir remplir les cadres, pas seulement du parquet de Bruxelles, mais de tous les parquets de Belgique.”

Pour Ismaël Nuino, ce réinvestissement est aujourd’hui primordial. “Si nous sommes capables d’investir dans la guerre contre la Russie qui est menée par l’Ukraine, notre défense extérieure, nous devons aussi investir dans la guerre contre le narcotrafic, notre défense intérieure. Aujourd’hui, on tire à l’arme de guerre à Anderlecht. Il n’est donc pas question que l’on touche à ces investissements qui sont prévus dans l’accord de gouvernement.”

Pour financer ce réinvestissement, le député fédéral cite notamment la piste de la taxe sur les plus-values, ce qui n’est pas forcément la position de son parti. “C’est une position personnelle et je crois, en tant que parlementaire, qu’il est nécessaire qu’on puisse aussi proposer de nouvelles idées.”

► Lire aussi | Fusillade à Forest: “J’ai vraiment peur, tu peux être dans la cuisine et recevoir une balle. Bruxelles ne fait rien”

“On a réussi à remettre les gens autour de la table”

Pendant ce temps, le travail des informateurs Elke Van den Brandt (Groen) et Christophe De Beukelaer (Les Engagés) se poursuit pour la formation d’un gouvernement bruxellois, seul exécutif du pays à ne toujours pas être en place. Ils vont recevoir les partis un par un ces deux prochains jours et espèrent pouvoir aboutir à une conclusion de leur mission vendredi.

Difficile néanmoins de savoir si les négociations avancent étant donné le peu d’informations qui filtrent ces derniers jours. “L’une des forces de cette mission aujourd’hui est la discrétion. On ne se trouve pas tous les jours dans les médias avec le fait qu’un tel a dit ceci ou cela”, salue le député fédéral. “Aujourd’hui, la grande force est que nous avons réussi à remettre autour d’une table des gens qui ne se parlaient pas.”

Ismaël Nuino rappelle que les informateurs ne travaillent pas dans l’optique d’une seule et même coalition. Plusieurs pistes sont donc sur la table, dont toujours celle avec la N-VA.

■ Une interview d’Ismaël Nuino (Les Engagés), député fédéral, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles