Formation bruxelloise : “Parler du contenu est un pas dans la bonne direction”, estime Frédéric De Gucht

Le chef de file de la section bruxelloise de l’Open VLD, Frédéric De Gucht, a réagi vendredi à la volonté de l'(ex-)formateur du MR David Leisterh de composer une majorité dans la capitale à partir d’un texte de fond. “Il s’agit d’un pas dans la bonne direction”, a-t-il estimé dans l’émission De Ochtend sur les ondes de Radio 1.
“Tant de conditions ont été posées jusqu’à présent, que l’on peut tenter de dépasser les clivages idéologiques en abordant le fond”, a-t-il souligné. Jeudi, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a annoncé à l’occasion d’un meeting à Charleroi pour la Fête du travail, que son parti déposerait un texte de déclaration de politique générale devant le Parlement bruxellois en juin prochain. David Leisterh a précisé sur X : “En juin, je proposerai, en concertation, une déclaration d’accord de majorité. Les discussions politiques ont entraîné des postures qui semblent indépassables mais en travaillant sur le fond, j’espère réunir tous ceux qui aiment Bruxelles et acceptent des réformes pour la sauver”.
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Cette démarche constitue une énième tentative de relance des négociations pour former un gouvernement bruxellois. Dix mois après les élections, la situation dans la capitale est dans une impasse. Une précédente tentative du MR de sortir de l’ornière avec un gouvernement minoritaire s’est soldée par un échec. Du côté des Engagés, leur chef de file à Bruxelles Christian De Beukelaer a indiqué que son parti adopterait une attitude constructive. À la question de savoir si un accord de coalition est possible sans majorité, Frédéric De Gucht est resté évasif. “Il ne faut pas trop jouer sur les mots”, a-t-il souligné. “Il s’agit plutôt d’une tentative basée sur le contenu pour voir si suffisamment de partis peuvent se mettre d’accord sur une note pour pousser Bruxelles dans la bonne direction”.
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Ces derniers mois, il n’y a eu, selon lui, aucun texte de fond sur la table. Les négociations se sont concentrées sur la formation d’une majorité. Quelques notes internes ont bien émergé avec des grandes lignes, “mais les défis à Bruxelles sont plus importants que quelques grandes lignes”, a poursuivi M. De Gucht, en référence au déficit de 1,6 milliard d’euros qui plane sur la capitale. “On ne peut pas laisser cette situation perdurer”, a-t-il conclu.
Belga