En affaires courantes, la nomination de hauts fonctionnaires crée des remous au sein du gouvernement bruxellois

La situation politique en Région bruxelloise entraîne son lot de blocage au sein de l’exécutif régional.

Depuis maintenant 523 jours, le gouvernement bruxellois fonctionne en affaires courantes. Ce jeudi, les ministres régionaux devaient se pencher sur la question de la nomination de plusieurs hauts fonctionnaires bruxellois, qui avait été inscrite à l’ordre du jour de leur réunion. Parmi ces nominations, celles de deux directeurs à la SLRB (Société bruxelloise du logement), d’inspecteurs généraux chez Bruxelles Propreté, ainsi que de managers de haut rang au Port de Bruxelles, à Bruxelles Environnement et à Perspective.

Cette discussion n’a finalement pas eu lieu, rapporte La Libre. Le nouveau ministre bruxellois du Budget, Dirk De Smedt (Open VLD) – qui remplace Sven Gatz suite à sa démission – a en effet demandé de retirer ce point de la réunion. Il estime que, tout comme le moratoire qui s’applique actuellement à l’engagement de fonctionnaires bruxellois, la nomination de ces hauts fonctionnaires – pour une durée de cinq ans – ne peut avoir lieu en affaires courantes et doit revenir au futur gouvernement bruxellois.

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Par cette demande, il s’est opposé à ses partenaires de majorité du PS, d’Écolo et de Défi, qui estiment que, malgré les affaires courantes, les économies qui doivent être réalisées en Région bruxelloise nécessitent d’avoir des personnes opérationnelles aux commandes. Le ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt (DéFI) fait par exemple savoir que l’administration Actiris – fortement sollicitée suite aux réformes de l’Arizona – ne dispose plus que de 2,5 directeurs sur les 8 prévus.

Ce cavalier seul du nouveau venu a donc de quoi créer des crispations au sein du gouvernement bruxellois. Selon des témoignages recueillis par La Libre, certains déplorent le comportement de Dirk De Smedt dénonçant un “sabotage” de sa part et un moyen de faire pression pour accélérer les négociations sur la formation du gouvernement bruxellois.

Autre sujet de tensions, la compagne du ministre De Smedt se trouve être l’une des mandataires dont la nomination est soumise au gouvernement bruxellois pour le poste de directrice générale adjointe de la SLRB. Une analyse juridique réalisée par la SPRB mentionne l’existence d’”un conflit d’intérêts direct” dans ce dossier. Le ministre-président Rudi Vervoort (PS) pourrait donc décider d’outre-passer le blocage du ministre du Budget.

BX1 – Photo : Belga

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