Elections sociales: la CGSLB de nouveau n°1 des listes électorales

Les mains innocentes de la petite Ilyana ont désigné mercredi les numéros des listes syndicales en vue des élections sociales prochaines lors d’un tirage au sort organisé au cabinet du ministre de l’Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, en présence de ce dernier ainsi que de représentants des organisations syndicales. Le n°1 a été de nouveau attribué au syndicat libéral CGSLB alors que le syndicat chrétien CSC/ACV et le syndicat socialiste FGTB/ABVV ont respectivement obtenu les numéros 2 et 3. La Confédération nationale des cadres (CNC) obtient, comme d’habitude, automatiquement le n°4.

Les élections sociales se tiendront du 16 au 23 mai 2024. Organisées tous les quatre ans au sein de plus de 7.000 entreprises belges, celles-ci permettent de désigner les représentant du personnel au sein des quelque 4.000 conseils, dans les entreprises de plus de 100 travailleurs et plus de 7.200 comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT), pour celles d’au moins 50 travailleurs. “2024 sera une année importante, tant au niveau politique que social”, a d’emblée souligné Pierre-Yves Dermagne. Les élections sociales précéderont en effet une série d’élections politiques aux niveaux fédéral, européen et régional. Le ministre a également rappelé que les procédures électorales avaient été modifiées lors du dernier vote, en 2020, pour permettre aux intérimaires d’exprimer plus facilement leur voix. Les représentants des syndicats ont ensuite pris la parole tour à tour.

“Ce tirage au sort va faire parler des élections sociales dans les entreprises et les médias, ce qui permettra montrer à la société que la démocratie sociale est bien vivante dans notre pays”, a souligné la CGSLB. “Même si le vote n’est pas obligatoire, on a quand même 60-70% de votants.”

“Ces élections sociales permettront de mettre à l’agenda des problématiques comme la digitalisation, la charge de travail ou l’intelligence artificielle”, a de son côté pointé la CSC. “Nous sommes confrontés à plusieurs défis”, a de son côté estimé la secrétaire générale de la FGTB, Selena Carbonero Fernandez. “D’abord, augmenter la participation et la représentativité des jeunes, ce qui nous aidera à répondre au défi écologique. Il faut aussi augmenter la représentation des femmes.”

Enfin Pierre Pirson, président de la CNC a regretté qu’il n’y ait pas assez de syndicats en Belgique. “Nous plaidons pour une ouverture, car les jeunes ne s’y retrouvent pas. Il n’y a pas assez de diversité en termes d’âge, de genre ou d’origine”, a-t-il expliqué.

Au total, plus de 2 millions de travailleurs auront l’occasion de voter lors de ces élections, qui impliqueront plus de 10.000 procédures électorales. Le tirage au sort des numéros de liste constitue généralement le coup d’envoi du long processus des élections sociales qui dure 150 jours et dont la procédure officielle débutera le 15 décembre, avant les élections en tant que telles du 16 au 23 mai 2024.

Belga