Des universitaires de l’ULB et de la VUB participent à la modernisation du Cern à Genève

Des équipes de l’ULB et de la VUB vont concevoir de nouveaux éléments intervenant dans l’accélérateur de particules du Centre européen sur la recherche nucléaire, situé à Genève, ont fait savoir les deux institutions.
La Belgique confirme ainsi son rôle de premier plan joué dans la recherche sur l’avenir de la physique des particules.
Concrètement, les physiciens des deux universités bruxelloises, assistés de collègues issus des universités de Louvain-la-Neuve (UCLouvain), Gand (UGent) et Anvers (UAntwerpen), ont commencé à produire 1.600 modules de haute précision dans une salle blanche sur le campus d’Etterbeek.
“Ces nouveaux modules font partie du ‘tracker’, un composant central du grand détecteur CMS qui enregistre avec une grande précision les trajectoires de milliers de particules générées lors des collisions dans l’accélérateur de particules du Cern”, détaille la VUB dans un communiqué.
L’accélérateur sera mis à l’arrêt pendant quatre ans à partir de 2026 afin de remplacer le ‘tracker’ actuel. Une fois la mise à jour effectuée, le système sera beaucoup plus puissant. Il pourra “produire jusqu’à 10 fois plus de collisions qu’actuellement, lors d’une nouvelle série d’expérimentations prévue pour durer de 2030 à 2041”, détaille l’ULB. La construction des modules devrait prendre deux ans.
La mission des scientifiques a reçu le soutien du Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS) et du Fonds Wetenschappelijk Onderzoek — Vlaanderen (FWO) qui ont alloué au total plus de 12 millions d’euros à la mise à niveau de l’expérience CMS. Le CMS est l’une des deux expériences ayant permis de découvrir le boson de Brout-Englert-Higgs en 2012, ce qui confirma une théorie développée près de 50 ans plus tôt et valut le prix Nobel, notamment au professeur émérite de l’ULB François Englert en 2013, rappelle l’université.
Belga