Cinq millions de spectateurs ont fréquenté les scènes subventionnées de Wallonie et de Bruxelles

Ces chiffres, communiqués par la Fédération des employeurs et employeuses des arts de la scène (FEAS), témoignent du dynamisme des arts de la scène belges, y compris à l’international. Mais la FEAS alerte également sur la fragilité économique du secteur.
Les coupes budgétaires déjà appliquées dans plusieurs villes wallonnes et celles annoncées à Bruxelles menacent, selon elle, l’avenir de nombreuses productions ainsi que des milliers d’emplois, tant parmi les artistes que dans les équipes des structures concernées. La FEAS exhorte notamment la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) à “sacraliser” les budgets consacrés aux arts de la scène, “sous peine de voir s’effondrer un édifice patiemment construit au fil des années“.
Chantiers “bien-être”
Parallèlement, la fédération a lancé trois chantiers pour renforcer le bien-être des quelque 20.000 artistes, techniciens et travailleurs du secteur. Le premier vise à revaloriser les salaires : les représentants du secteur appellent à une révision des barèmes francophones afin de tendre vers ceux pratiqués en Flandre. Une augmentation du nombre de représentations est également souhaitée, pour améliorer la continuité de l’emploi.
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Un deuxième axe porte sur une refonte des rythmes de travail, en concertation avec les techniciens du spectacle. Le troisième chantier, enfin, entend lutter contre les violences, discriminations et harcèlements : une charte d’engagement, des outils de prévention et des modules de formation sont en cours de déploiement.
“Maintenir la vitalité des arts de la scène, c’est aussi affronter collectivement les défis humains, sociaux et structurels auxquels le secteur est confronté“, conclut la FEAS.
Belga