Agressions sexuelles : les associations appellent au réveil politique des bourgmestres bruxellois

Plusieurs citoyens et associations se sont rassemblés en une Union Féministe Inclusive Autogérée (UFIA) pour faire entendre leurs revendications. 

Depuis le début du mois d’octobre, une vague de témoignages dénonçant des agressions sexuelles a déferlé sur les réseaux sociaux, notamment via le hashtag et le compte “BalanceTonBar“. Ce qui concernait à l’origine des faits survenus dans deux cafés ixellois, s’est révélé comme un problème beaucoup plus global en milieu festif bruxellois.

 Notre dossier | “Après mon premier verre, black-out total”: des témoignages accablants contre deux bars du Cimetière d’Ixelles

Face à ce fait d’actualité, un groupement de citoyens en lien direct avec le terrain, de personnes engagées et activistes issues de différents secteurs belges, ainsi qu’une dizaine d’associations bruxelloises ont décidé de se regrouper en une Union Féministe Inclusive Autogérée (UFIA). Celle- ci s’est réunie dans l’urgence au cours de ces trois dernières semaines afin de travailler sur des pistes de réflexions et d’actions concrètes reflétant les besoins constatés sur le terrain.

À lire aussi | Le Gouvernement fédéral va développer un projet-pilote pour lutter contre les agressions sexuelles

Une lettre aux bourgmestres

À la suite de ces réunions, le collectif a décidé d’envoyer une lettre au 19 bourgmestres bruxellois. “Si la commune d’Ixelles, lieu des rassemblements #Balancetonbar, a souvent été mentionnée dans les médias, force est de constater que les violences sexuelles n’ont pas de frontières”, explique l’UFIA dans un communiqué.

Dans cette lettre, les activistes réclament des mesures politiques dans une grille de lecture féministe intersectionnelle. Ils appellent également à mobiliser des ressources sur ces questions en interne et en externe, en mettant au centre des débats les voix, les réalités des personnes concernées et en finançant, de façon structurelle des associations et collectifs compétents qui travaillent sur ces questions.

► Interview | Christos Doulkeridis veut un dialogue entre l’horeca et les représentantes des femmes : “Il faut renouer la confiance”

À lire aussi | La vitrine du Waff vandalisée ce week-end à Ixelles

Enfin l’UFIA appelle à identifier, ficher et sanctionner systématiquement les établissements et membres du personnel problématiques. “Une tolérance zéro devrait être adoptée pour chaque signalement de violences sexuelles“, souligne le collectif.

L’UFIA se dit disponible pour rencontrer les différents élus locaux afin de développer leurs revendications de vive voix. Le collectif annonce d’ores-et-déjà un rassemblement ce vendredi soir sur la place de l’Albertine en appelant au boycott des bars et des clubs.

V.d.T.  – Photo : Belga