Des jeunes se filment sur un toit de métro : “Il y a ce côté illégal qui est excitant”

Deux individus masqués ont été filmés en train de courir sur les toits d’un train de la ligne 5, entre Delta et Hankar.

Cette séquence de “train surfing” largement partagée sur les réseaux sociaux, montre des instants spectaculaires mais dont les risques sont évidemment considérables.

Pour ses adeptes, le train surfing est une source de sensations fortes inégalée. “Il  y a d’abord le paysage, mais aussi le côté un peu illégal qui est excitant et qui procure beaucoup d’adrénaline. confie “Jean”, pseudonyme de l’un des protagonistes de la vidéo.

Selon lui, la préparation de cette escapade a duré plusieurs mois. “On essaye dans un premier temps de réduire le risque un maximum. Et ça vient par le repérage, être à l’aise avec la structure, essayer certaines choses”.

Malgré ces précautions affichées, le message reste sans équivoque : “C’est vraiment, ne faites pas ça chez vous, ne faites pas ce que je fais.” Le protagoniste reconnaît lui-même la dangerosité de l’acte : “Je déconseille évidemment, parce qu’il y a un risque certain”.

Du côté de la Stib, l’indignation est nette. L’opérateur regrette ce type de comportement sur son réseau et précise que les cas recensés restent relativement rares. “J’ai connaissance d’un seul cas ces dernières années, mais c’est totalement irresponsable”, déclare Cindy Arents, porte-parole de la Stib. “C’est dangereux, ils risquent de tomber, ils risquent de se blesser, ils risquent peut-être de blesser d’autres personnes. Et si le métro effectue un freinage automatique, ils peuvent passer par-dessus le métro — c’est aussi un traumatisme pour le conducteur ou la conductrice.”

La STIB annonce qu’elle ne restera pas passive : “On va clairement porter plainte. Nous sommes en train de rassembler toutes les informations dont nous disposons pour constituer un dossier et le transmettre au parquet.”

Ce type de pratique a déjà coûté la vie à des personnes. Fin août, sur le réseau SNCB, une personne est décédée à la gare de Bruxelles-Nord, tombée d’un wagon alors qu’elle pratiquait du train-surfing.

■ Reportage de Romain Vandenheuvel, Béatrice Broutout et Laurence Paciarelli

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