“Si l’Open VLD refuse cette proposition, il devra revenir avec une meilleure solution”
C’est l’information de la journée d’hier : le président des Engagés et “facilitateur” bruxellois, Yvan Verougstraete, a proposé lundi de rassembler sept partis dans une majorité bruxelloise, sans la N-VA.
Une bonne nouvelle pour Christophe De Beukelaer, député au Parlement de la Région Bruxelles-Capitale. “Nous sommes en crise avec des équilibres qui sont très durs à trouver. Je pense que la note du facilitateur peut permettre de retrouver une certaine sérénité et de marier ces équilibres”, estime-t-il aux micros de Fabrice Grosfilley.
Dans sa proposition, le MR aurait accepté de céder un poste de secrétaire d’État au CD&V, tandis que le PS est invité à faire de même au profit d’une personnalité de la société civile. Ce qui signifie que les néerlandophones prendraient plus de poids, alors que leur population est minoritaire à Bruxelles. L’Engagé a tenu à nuancer ce propos. “La loi spéciale prévoit que le gouvernement soit composé d’un ministre-président et de ministres dont deux sont francophones et un autre néerlandophone. Ce nombre de ministres est toujours respecté dans cette note et il n’y a pas de rupture de l’équilibre. Par contre, ce sont les secrétaires d’État qui glisseraient côté néerlandophone. Mais je rappelle que la loi précise que ce sont les ministres qui ont la décision finale entre les mains.”
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Pour les socialistes, auront-ils la main sur le choix de cette personnalité de la société civile ? “Non, cette personne doit être choisie par consensus francophone. L’important, c’est que tout le monde fasse un effort pour créer ce gouvernement. Que ce soit les libéraux comme les socialistes.”
Invitée ce matin dans Bonjour Bruxelles ce mardi matin, Caroline Sägesser assure que l’idée la plus simple aurait été de créer un poste en plus. Une idée compliquée à mettre en place idéologiquement pour l’autre invité de la matinale. “Il vaut mieux éviter de créer des postes. C’est le principal avantage de cette nouvelle note.”
De Beukelaer met la pression sur l’Open VLD
Évidemment, cette note n’a pas encore été approuvée par tous les partis. Actuellement, deux d’entre eux sont restés muets. “On attend encore les réponses du PS et de l’Open VLD. Je suis confiant pour le premier, tandis que le second est en réflexion. Nous avons eu des contacts informels avec ces différents partis. Par contre, si monsieur Van Gucht bloque cette proposition, il devrait revenir avec une autre idée potentielle. On ne peut pas retourner dans le chaos après avoir enfin effectué une avancée.”
Si tout le monde l’accepte, que va-t-il se passer ensuite ? Une note cadre pour baliser la suite des négociations a-t-elle déjà été rédigée ? “Yvan Verougstraete est un facilitateur, pas un formateur. Il a effectué un travail de fond, sur la forme et sur les chiffres. Ensuite, il doit donner son travail à celui qui va s’occuper de former le gouvernement, David Leisterh. On espère qu’il pourra ensuite reprendre la main.”
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Si Christophe De Beukelaer est confiant, il assure qu’il ne pense pas du tout à une future place au gouvernement. “Après 14 mois de blocage et une région en quasi-faillite, j’espère que personne ne réfléchit à sa place dans ce gouvernement. Ma seule priorité est d’avoir un accord politique. Le casting se fera à la fin. On a progressé et tous les acteurs sont d’accord. Personne ne l’a dézingué et tout le monde doit prendre ses responsabilités.”
On verra dans les jours qui viennent si tel est le cas.
- Une interview de Christophe De Beukelaer par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles





