La crise en Ukraine menace l’emploi en Wallonie-Bruxelles selon l’UCM
Plus de trois mois après le lancement de l’offensive russe en Ukraine, la guerre commence à peser sur les activités des indépendants et très petites entreprises francophones. “La crise s’installe, s’aggrave et va se traduire en cessations et licenciements”, alerte l’UCM.
Selon un enquête menée par l’Union des classes moyennes (UCM), 55% des indépendants francophones se disent sérieusement impactés par la “hausse des prix de l’énergie et des matières premières, le problème d’approvisionnement et l’inflation galopante” qui font suite à la guerre en Ukraine.
Sur les 760 indépendants et chefs de TPE (entreprise de moins de 20 salariés) sondés, 44% craignent de devoir se séparer d’une partie de leur personnel. Il faut dire que la baisse moyenne du chiffre d’affaires, ainsi que la hausse des coûts de production et de fonctionnement sont estimées à 19%. “Ce sont des chiffres significatifs et en forte hausse par rapport à la même enquête menée au mois de mars”, assure l’UCM.
Le coût du licenciement serait toutefois problématique pour 62% d’entre eux. “C’est donc toute l’entreprise qui pourrait basculer”. Des cessations pourraient dès lors avoir lieu.
L’UCM demande au Fédéral de prolonger le chômage temporaire pour cas de force majeure au-delà du 30 juin. L’association francophone de défense des entrepreneurs demande également une exonération fiscale et sociale des indemnités de licenciement, pour une période limitée. “Puisque la crise rebondit, il est également nécessaire de prolonger les délais de paiement des dettes fiscales et sociales.”
A.V. – Photo : Belga/Bruno Fahy