Trois Bruxellois intoxiqués cette nuit au monoxyde de carbone : comment l’éviter ?

Dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers de Bruxelles sont intervenus à deux reprises, à Jette et Laeken, pour des intoxications au monoxyde de carbone.

Il s’agit d’un fait malheureusement régulier chaque hiver : des Bruxellois intoxiqués au monoxyde de carbone. “Hier vers 20h50, avenue Charles Woeste à Jette, une ambulance a été appelée pour une personne faisant un malaise. En pénétrant dans le domicile, le détecteur CO des ambulanciers s’est immédiatement déclenché“, rapporte Walter Derieuw, porte-parole des pompiers de Bruxelles.

Comme souvent, “l’origine de l’intoxication était le mauvais fonctionnement du chauffe-eau dans la salle de bain et un manque de ventilation et d’apport d’air frais“. La personne a été transférée vers l’hôpital, et son pronostic n’est pas engagé.

Plus tard, la même nuit, vers 3h30, les Pompiers sont également intervenus rue de Wautier à Laeken. “Ici, l’origine était la mauvaise évacuation des gaz de combustion du chauffe-eau“. Les deux occupants ont été évacués vers l’hôpital, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.

Dans les deux cas, les chauffe-eaux ont été scellés et les compteurs à gaz fermés“, ajoute Walter Derieuw.

Comment l’éviter ?

Ce genre d’accidents arrive régulièrement, surtout l’hiver, lorsque les chauffe-eaux sont allumés, avec peu d’aération. “Nous tenons à rappeler, encore et encore, de faire placer un appareil conforme par un technicien agréé et de faire entretenir son appareil et de faire procéder aux contrôles obligatoires“, explique le porte-parole, “et un apport d’air frais et une ventilation sont également primordiaux“.

Et comment reconnaître une intoxication au monoxyde de carbone ? “Un membre de la famille présente un malaise dans une salle de bain équipée d’un chauffe-eau au gaz. Ou plusieurs personnes se plaignent de maux de tête, vertiges et nausées à la maison, et ces symptômes se présentent toujours dans le même espace et disparaissent lorsqu’on quitte cet endroit“, indique le Centre Anti-Poisons.

Dans un premier temps, “on peut confondre avec une intoxication alimentaire ou un début de grippe. La personne présente ensuite une grande faiblesse, des difficultés à se déplacer, parfois un peu de confusion. Elle peut perdre connaissance et si les secours n’interviennent pas à temps, la victime peut sombrer dans le coma“. Si la concentration en CO est d’emblée très importante, il peut aussi y avoir un arrêt respiratoire.

Plus de détails sur le site du Centre Anti-Poisons

Si vous suspectez une intoxication

En cas de suspicion d’intoxication, “veillez à votre propre sécurité : ne pénétrez pas sans évaluer la situation, et appelez immédiatement les services de secours au 112 ; aérez le local ; arrêtez l’appareil, si possible ; sortez la victime du local ; commencez la réanimation si la victime ne respire plus ; installez la victime en position latérale de sécurité”, explique le Centre Anti-Poisons.

En 2017, le monoxyde de carbone avait causé 340 accidents, et 16 décès, selon le centre antipoisons. En 2018, il s’agissait de 371 accidents, et 21 décès.

ArBr – Photo : Belga (archives / illustration)