Bruxelles est-elle une capitale de la nuit? Réponse dans #M

À l’occasion de la quatrième conférence internationale de la vie nocturne qui a lieu ce vendredi à Bruxelles, l’organisateur d’événements Dorian Meeûs, Marie Caraj du Comité de quartier Saint-Géry, Nicolas Hemeleers de la Plateforme 24hBrussels et Thierry Charlois du conseil de la nuit à Paris débattent de la richesse de la vie nocturne bruxelloise, mais aussi de ses travers.

Il y a parfois une tendance à réduire la vie nocturne aux nuisances, alors qu’elle est beaucoup plus que cela. Que ce soit sur le plan de l’économie, la culture, ou encore de la sécurité. Nicolas Hemeleers fait partie de ceux qui pensent que la vie nocturne est parfois injustement réduite à certains de ses travers. “On a créé notre plateforme en mars 2018. Elle émane d’une série d’acteurs qui voulaient réfléchir aux questions de la nuit à Bruxelles. Cela partait aussi d’une série d’initiatives prises, il y a une dizaine d’années, au moment des premières Nuits blanches. Au moment des Etats-généraux de la nuit. Ces dernières années, il n’y a pas eu grand chose mis en place pour essayer de gérer au mieux la ville la nuit”, explique-t-il.

Marie Caraj, qui habite dans le centre-ville, ne trouve pas en revanche qu’il y a une focalisation sur les nuisances. “Si c’était le cas, il n’y aurait plus de nuisances. On a à notre disposition un manager de la tranquillité, mais il n’y a pas de tranquillité à gérer. Il faut déjà arriver à la tranquillité pour pouvoir la gérer. À Saint-Géry, si le temps le permet et que les cafetiers le veulent, on ne dort pas”, indique-t-elle.

Un conseil de la nuit à Paris

À Paris, un conseil de la nuit a été mis en place depuis quatre ans. “Il y a un maire-adjoint de la vie nocturne, je suis le chef de projets. On a mis en place un conseil de la nuit qui rassemble l’ensemble des services concernés et toutes les parties prenantes comme les associations de riverains, la polices, les bars, etc. On a mis en place ça en raison de problèmes de nuisances”, raconte Thierry Charlois. De son côté, Dorian Meeûs estime que le plus important est de rassembler tous les acteurs autour de la table et d’expliquer clairement en quoi consiste la “night life bruxelloise”.