Koekelberg renomme une partie de la rue des Braves en l’honneur des sœurs Brontë
La commune de Koekelberg va donner le nom des sœurs Brontë à l’une de ses places. Le conseil communal a en effet décidé lundi soir de rebaptiser la partie supérieure de la rue des Braves, dorénavant interdite à la circulation et en rénovation complète, en place des Sœurs Brontë. Deux des trois sœurs romancières de la première partie du 19e siècle ont visité naguère cette commune de l’ouest de Bruxelles.
Ce faisant, le conseil communal a approuvé la proposition de l’ex-secrétaire d’État bruxellois Robert Delathouwer, membre de ce conseil, de rebaptiser cet espace public. La même proposition prévoit la création d’une commission qui étudiera la féminisation de sept autres rues dans le quartier autour de la place Simonis. Cette commission entendra les avis d’experts, mais aussi de la population.
Comme ailleurs en Région bruxelloise et en Belgique, les dénominations de rues et de places publiques désignant une personne relèvent dans leur quasi-totalité du genre masculin à Koekelberg. Dans cette commune, sur les 70 noms d’endroits publics, près de la moitié sont des noms d’hommes, édiles politiques, artistes, anciens combattants ou morts pour la patrie. Le restant désigne des noms d’endroits (toponymes) ou renvoient à l’indépendance du pays ou encore à la fin des guerres mondiales. Seuls, le Parc Elisabeth et la rue du Parc Elisabeth désignent une personnalité féminine.
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L’histoire de Koekelberg a révélé l’existence d’un lien avec des noms féminins au rayonnement littéraire international : les sœurs Brontë, et plus particulièrement deux d’entre elles, Charlotte Brontë (auteur de ‘Jane Eyre’ et ‘Villette’) et Emily Brontë (auteur de Les Hauts de Hurlevent).
Les deux sœurs ont résidé à Bruxelles au début des années 1840. Elles étaient inscrites au Pensionnat des Demoiselles de Héger au centre de la capitale. Elles étaient amies avec des compatriotes, Mary et Martha Taylor, résidant au pensionnat Goussaert, à Koekelberg, dans un parc privé, jouxtant la propriété et l’atelier du sculpteur Eugène Simonis, à 100 mètres de l’actuelle rue des Braves. Les sœurs Brontë ont rendu visite à leurs amies résidant dans la commune. Charlotte s’est également rendu à Koekelberg le jour du décès de Martha. Tout comme leur sœur Anne, elles sont toutes des modèles d’émancipation féminine à une époque où cela ne coulait pas de source.
Avec Belga – Photo : Anne, Emily et Charlotte Brontë dessinées par leur frère Branwell – Wikimedia/Domaine public