Mutation du coronavirus : “Un phénomène naturel, qu’il faut surveiller”, rassure Yves Coppieters

Une nouvelle mutation du coronavirus a été identifiée par le système de santé britannique à Londres et dans le sud-est du Royaume-Uni. Qu’en sait-on à ce jour ?

On évoque un virus devenu plus contagieux, mais les informations sont encore parcellaires. L’hypothèse s’appuie sur une augmentation du nombre de cas de contamination à Londres et dans le sud-est du Royaume-Uni ces derniers jours. Ce n’est pas la première fois que le virus mute. La mutation est même dans son ADN.

Yves Coppieters, professeur de santé publique à l’ULB explique : “Ces mutations sont souvent liées à des spécificités régionales, par rapport à des groupes de populations. Mais ces mutations sont des phénomènes naturels. Reste qu’il faut les suivre et les surveiller attentivement bien sûr. On va voir si celle-ci change quelque chose, mais a priori ça ne devrait rien changer.”

Il n’est en rien prouvé à ce stade que cette mutation soit à l’origine d’une recrudescence des contaminations.

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Aura-t-elle des conséquences sur l’efficacité du vaccin ? La modification du virus ne devrait rien changer, selon le professeur Coppieters.

Rien ne nous montre” que la nouvelle souche du virus SARS-CoV-2 détectée au Royaume-Uni est “plus virulente, plus agressive et plus dangereuse pour notre santé ou que le vaccin empêcherait une immunité contre le Covid marqué par cette variante“, a affirmé de son côté Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19, lors de la conférence de presse du centre de crise.

Quatre cas sont actuellement connus en Belgique, détectés il y a un mois.

Cette variante représente actuellement environ 60% des nouvelles infections en Grande-Bretagne. Elle a aussi été repérée ailleurs, notamment aux Etats-Unis, au Brésil, en Australie, aux Pays-Bas et en Belgique. Avec ce type de virus, “il est tout à fait normal que des variantes circulent“, selon le porte-parole.

► Chronique d’Aurélie Vanwelde, dans Toujours + d’Actu, avec les explications du professeur Yves Coppieters