Le Covid-19 continue de progresser dans le monde : “En Belgique, une reprise plus intense des transmissions est à prévoir”
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il n’a fallu que huit jours pour qu’un million de cas de Covid-19 soient signalés dans le monde : il se confirme donc que le coronavirus reste particulièrement dangereux dans plusieurs pays. Et en Belgique, une seconde vague est-elle possible ?
Plusieurs pays sont toujours en pleine épidémie de coronavirus, comme le Brésil, qui compte quotidiennement jusqu’à 21 000 cas, alors que d’autres nations annoncent de nouveaux cas, faisant penser à l’arrivée d’une seconde vague de contamination. C’est le cas de la Chine, de la Corée du Sud, pourtant saluée pour sa gestion de la première vague, ou même de l’Allemagne, où le taux de propagation du virus est passé de 1,79 à 2,88 personnes contaminées pour 1 personne porteuse du virus. Quid en Belgique ?
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“Je pense qu’il est intéressant de comparer la situation de la Belgique avec celle de ses pays limitrophes, comme l’Allemagne”, explique Yves Coppieters, professeur en santé publique à l’ULB. “Pour l’instant, en Europe, il y a toujours des foyers épidémiologiques. Et tant qu’on est capable de les identifier et de les circonscrire, il n’y a pas de problème. Mais dès qu’on risque des débordements de plusieurs foyers, on risque alors de reprendre l’épidémie. (…) Une reprise des transmissions plus intense en Belgique est à prévoir car on relâche beaucoup d’activités. Cette reprise des transmissions, on le sait car plus de gens circulent. Est-ce qu’on peut appeler cela une seconde vague ? Non, ce sont plutôt des rebonds épidémiques. C’est une suite logique d’une épidémie qui ne s’éteint pas. Si le nombre de contaminations reprend la forme de la première vague, alors on pourra parler d’une seconde vague”.
■ Interviews d’Yves Coppieters par Jim Moskovics dans Toujours + d’Actu.
Gr.I. – Photo : Belga/Benoît Doppagne