Rue de la Loi : ce que voudra la N-VA

Quelles seront les ambitions  de la NVA pour la prochaine législature, en fonction des niveaux de pouvoir ?  C’est la question à 1000 euros qui agite en ce moment les milieux politiques.

Au niveau flamand les choses sont assez claires : Bart De wever a annoncé son intention de briguer la ministre-présidence du Gouvernement flamand. Geert Bourgeois ne rempilera pas, si le résultat des urnes est conforme à ce qu’annoncent les sondages, Bart de Wever a de fortes chances de s’installer à la tête du Gouvernement flamand, place des Martyrs.

Quels seront ses partenaires de coalition, la question est un peu plus ouverte. Avec deux hyptohèses sur la table. Soit Bart De Wever privéligie une coalition de droite dans le but d’approfondir des réformes économiques, il maintiendait alors l’alliance en place au niveau flamand avec le CD&V et l’Open VLD (même si on se souvient que les libéraux avaient été rappelés à l’échelon flamand en dernière minute et en échange de leur soutien au fédéral). Soit il préfère une coalition de rupture, et tente une alliance avec l’Open VLd et le SPA, c’est à dire la même majorité que celle qu’il a mis en place à la ville d’Anvers, histoire de revnoyer ses meilleurs ennemis du CD&v dans l’opposition (l’hypothèse est que coupé du pouvoir, les sociaux-chrétiens flamands ne pourraient plus jouer les relais privilégiés du syndicat, de la mutuelle, et du Boerenbond, et perdraient progressivement de leur influence).

Une fois que la majorité flamande sera constituée quelle sera l’attitude de la NV-A vis à vis du Gouvernement fédéral ? Là toutes les rumeurs circulent. Pour les uns la NV-A ne sera pas intéressée, elle préfèrera saborder le fédéral depuis le Gouvernement flamand et tenter de démontrer que le modèle belge ne fonctionne plus. Pour d’autres la NV-A ayant désormais gouté au pouvoir, elle aura envie de reprendre des gros portefeuilles comme l’immigration et l’intérieur où elle a pu faire avancer sa vision des choses et bénéficier d’une forte visibilité pour ses ministres.

La raison d’être d’un parti politique est plutôt d’entrer  dans un gouvernement quand c’est possible. Evidement cette question dépendra du rapport de force issu des élections : est-ce que la NVA sera incontournable ou pas au niveau fédéral, nous n’aurons la réponse que le 27 mai.

Dernière question :  qui seront les ministres NV-A ? Gérard Deprez du Mouvement Réformateur a émis le souhait ces derniers jours qu’on puisse se passer de Théo Francken (au passage cela indique assez bien que la reconduction de la coalition suédoise, éventuellement élargie au CDH, est une hypothèse plus qu’envisagée dans son esprit). Charles Michel s’est bien gardé d’aller dans le même sens :  pas d’exclusive contre Théo Francken.

Il faut garder à l’esprit que si Bart De Wever devient ministre président flamand, la présidence de la NV-A sera libre. Ca c’est bien un poste qui pourrait interesser Théo Francken. L’avoir en président de parti plutot qu’en secrétaire d’Etat ne serait pas forcément, du point de vue francophone, une bonne nouvelle.