Ahooga, le vélo électrique “origami”

L’aventure Ahooga a débuté tout simplement devant la machine à café d’une entreprise de software financier. Philippe Lefrancq et Frédéric Mertens rêvaient sans doute en ce moment à autre chose qu’à leur boulot qui ne les satisfaisait plus vraiment. Leur esprit était plutôt tourné vers un autre but : comment circuler à vélo confortablement, rapidement, agréablement dans une ville “heureuse” ? Ils quittent l’un, puis l’autre, leur emploi et se retrouvent bientôt autour d’un cahier des charges déjà bien charpenté

Il fallait donc imaginer un vélo léger, électrique, pliable et surtout, le plus léger possible. Les vélos pliables existaient depuis longtemps. Les vélos électriques pliables également, mais étaient bien trop lourds et encombrants. Ainsi est né le prototype de l’Ahooga, grâce notamment au lancement d’un crowfunding. “Ahooga”, pour la petite histoire, fait référence au son des klaxons en forme de trompe, montés sur les voitures dans les années 20. Assez rapidement, 50 clients se sont fait connaître. Le 1er janvier 2016, le projet était sur les rails.

Le vélo, dessiné à Uccle, est fabriqué en Hongrie, et non comme la plupart des cadres en Chine ou en Asie du Sud-Est. Le cadre est en aluminium. Les accessoires allégés au maximum sont montés en partie soit en Hongrie, soit dans les ateliers d’Ahooga rue du Doyenné à Uccle. Et le résultat est là : 13 kilos (2 kilos pour la batterie), pour un cadre en triangle bien rigide sur lequel la position du cycliste ne diffère pas vraiment de celle d’un vélo classique. Les roues, plus grandes qu’un pliable classique, font 20 pouces. La roue arrière arbore 7 vitesses.

Il n’y a donc pas de charnière pour le plier, contrairement à la plupart des autres vélos pliables. Le vélo gagne encore en force et en légèreté. Mais la grande trouvaille sont les “twins tubes”, les tubes jumeaux parallèles sous le cadre qui permettent d’y loger la roue arrière; et donc de gagner une place conséquente.

Quelques images du vélo Ahooga

La batterie, petite et légère (une obsession chez Ahooga), située sur le tube de selle a une puissance de 250 Wh et a une autonomie d’environ 50 kilomètres. 30 à pleine puissance. Le vélo se conduit sans assistance électrique, comme un vélo classique, vu son poids et son empattement. Avec assistance, il devient un vrai vélo hybride.

Presque deux ans après sa première apparition, il y a vraiment un “effet” Ahooga. le vélo est devenu très tendance à cause de ses innovations et de sa maniabilité. Mais aussi peut-être grâce aux nombreuses déclinaisons et personnalisations possibles. 215 tonalités de couleurs en brillant sont disponibles. Autant en mat.

Est-ce un hasard si la société Ahooga vient de de se voit récompensée par un German Design Award  2018, une prestigieuse compétition internationale de design ?

Et le public suit. 450 vélos ont été vendus en 2016. 1000 cette année. Ahooga vise 2000 vélos l’an prochain, vendus par bientôt 160 revendeurs dans 10 pays européens.