La Belfius Art Gallery magnifie sa collection d’art belge autour de trois couleurs
La Belfius Art Gallery rouvrira au public le 23 juin avec une exposition intitulée “Magma Cloud Ashes”. Magma, nuage, cendres, soit les trois couleurs du logo de Belfius mais aussi des premiers pigments millénaires: le rouge, le blanc et le noir. Une cinquantaine d’œuvres parmi les quelque 4.300 qui figurent dans la collection du bancassureur, la plus grande collection privée d’art belge du pays, y sont présentées.
A l’entrée de la galerie, perchée au 32e étage de la Tour Belfius place Rogier à Bruxelles, une installation de l’artiste contemporain Piet Stockmans sur le thème de la séparation, réalisée in situ, fait résonner le kaolin et la porcelaine avec le rouge des murs et le noir du sol. Le visiteur est ensuite invité à s’arrêter dans trois zones organisées sur le thème du rouge, du blanc puis du noir.
“Depuis la nuit des temps, ces trois couleurs, extraites des minéraux et matières qui ont constitué les premiers pigments, ont été les réceptacles d’une nuée ardentes de symboles et d’affects. De la palette des peintres des grottes millénaires, qui utilisaient la craie blanche, le charbon noir et la terre rouge aux premiers procédés de fabrication chimique, aucune autre couleur n’a joué de rôle comparable dans l’histoire de l’art”, met en avant l’exposition. Jan Brueghel y côtoie James Ensor, Léon Spilliaert, Magritte, Michaël Borremans ou encore Luc Tuymans, que la scénographie chromatique permet de redécouvrir sous un nouvel angle.
L’espace met aussi en lumière des sculptures d’artistes contemporains comme Philip Aguirre y Otegui, Jan Dries ou Ann Veronica Janssens. “Magma Cloud Ashes” est accessible jusqu’à la fin de l’année les samedis 23 juin, 28 juillet et 25 août puis deux samedis par mois à partir de septembre. L’entrée est gratuite mais il faut s’inscrire préalablement sur le site officiel. Depuis son inauguration en 2015, près de 20.000 amateurs d’art ont visité la Belfius Art Gallery. (avec Belga)
■ Images et interview de Nicolas Franchomme.