Demandeurs d’asile au home Sebrechts : la commune de Molenbeek et le fédéral s’opposent

La commune de Molenbeek affirme son opposition à la décision du gouvernement fédéral de maintenir voire d’agrandir un centre d’accueil temporaire dans l’ancienne maison de repos Sebrechts.

Face à l’invasion de l’Ukraine en Russie, le gouvernement fédéral a mis en place une solution d’urgence pour accueillir temporairement des milliers de réfugiés ukrainiens sur l’ensemble du territoire. 5 000 hébergements temporaires étaient ainsi prévus en Région bruxelloise, parmi lesquels le home Sebrechts à Molenbeek. Cette ancienne maison de repos, qui a fermé ses portes l’été dernier, faisait partie des solutions d’urgence proposées par le fédéral.

Des dizaines de réfugiés ukrainiens ont profité de ces installations et ont pour la plupart quitté cet hébergement temporaire à ce jour. Le centre n’a toutefois pas cessé d’accueillir des demandeurs d’asile d’autres nationalités. Aujourd’hui, près de 200 personnes sont toujours installées dans ce centre Fedasil, que le gouvernement fédéral souhaiterait maintenir voire agrandir, pour accueillir jusqu’à 500 personnes à terme.

Une décision qui ne plaît pas au sein de la commune de Molenbeek. Cela s’est fait sans dialogue ni concertation, s’étonne la Première échevine Françoise Schepmans (MR). “Cela implique aussi un travail supplémentaire pour Molenbeek, qui a déjà des difficultés socio-économiques. Il faut pouvoir partager les efforts réalisés”.

Des discussions sont prévues entre la commune et le fédéral pour trouver un compromis autour de cette structure d’accueil.

■ Reportage de Pierre Beaudot, Frédéric De Henau et Stéphanie Mira.