La colère des sous-traitants d’Audi: “La direction se cache derrière le groupe”

Les sous-traitants de l’usine Audi Brussels sont toujours dans l’incertitude quant à leur avenir. Parmi eux, les employés de DP World, spécialisé dans la logistique: aucun plan social n’est prévu pour ces salariés, qui ont manifesté leur désarroi ce matin à Forest. Plus de 1.000 personnes travaillent chez les différents sous-traitants d’Audi Brussels, en plus des 3.000 travailleurs de l’usine principale.

■ Reportage Maël Arnoldussen, Nicolas Scheenaerts et Laurence Paciarelli

Jeudi, la direction de Rhenus Automotive, sous-traitant d’Audi Brussels, s’est engagée à mettre sur pied un plan social, assorti d’une enveloppe financière, afin de soutenir les travailleurs touchés par un potentiel licenciement collectif. Le 9 octobre dernier, Rhenus avait enclenché la phase 1 de la procédure Renault en vue d’un licenciement collectif. Cent vingt-huit emplois sont en jeu. “La direction refuse d’entamer la phase 2 de la loi Renault en parallèle de la phase 1 comme chez Audi, car elle ne possède pas d’informations exactes concernant le nombre de travailleurs concernés par un licenciement”, regrette le délégué CSC Joachim Malpica. Selon le syndicaliste , la direction du constructeur automobile est responsable de cette situation. “C’est Audi qui retient les avancées chez les sous-traitants, en ne transmettant pas les chiffres corrects permettant d’entrer dans la deuxième phase.” “Mais la proposition d’un plan social ouvre la porte à des discussions, si l’on entame cette phase 2” de la loi Renault, ajoute le délégué CSC.

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