Un test sur cinq positif à Bruxelles : “C’est bien une deuxième vague”, confirme Yves Van Laethem
Le nombre de patients Covid-19 admis en réanimation double actuellement tous les 12 jours, a indiqué mercredi lors d’un point presse le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus Yves Van Laethem.
“Si cette augmentation se poursuit, la capacité maximale de 2.000 lits en soins intensifs pourrait être atteinte mi-novembre. Il faut éviter cette situation”, a réagit Yves Van Laethem, qui pour la première fois, a confirmé que l’actuelle épidémie correspondait bien à une deuxième vague.
Le nombre de nouveaux cas par jour à Bruxelles a en moyenne doublé sur une semaine, a précisé le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem. Si l’augmentation dans la capitale est moins rapide que dans le reste du pays, un test sur cinq y est par contre positif. La Belgique oscille “entre des nuances de rouge et rouge foncé, avec les plus fortes hausses en Wallonie, dont le Brabant wallon où les chiffres doublent tous les cinq jours“, a-t-il indiqué, rappelant que “le doublement maximal prévu pour ce virus est tous les trois jours“. Les chiffres pour la Région de Bruxelles-Capitale restent “considérables” mais l’augmentation du nombre de cas y est moins rapide que dans le reste du pays. “Cela peut être le fait de mesures plus strictes, même s’il est un peu tôt pour le dire, ou d’une saturation des centres de testing“, a-t-il néanmoins averti.
► Plusieurs hôpitaux bruxellois pourraient bientôt atteindre les 50% de lits Covid
Coronalert et vie privée
“L’application Coronalert respecte évidemment toutes les règles relatives à la vie privée“, a tenu à rassurer le porte-parole néerlandophone du Centre de crise, Yves Stevens. “Elle peut littéralement être vitale. Prenez vos responsabilités et téléchargez-la“, a-t-il ajouté. Mercredi matin, le président du parti d’extrême droite Vlaams Belang, Tom Van Grieken, avait déclaré qu’il n’installerait pas l’outil développé par le gouvernement car il n’a “pas confiance en l’État belge”.
Coronalert “a été testée maintes fois et (son utilisation) a été confirmée par plusieurs instances“, a souligné M. Stevens. L’application ne fonctionne pas par géolocalisation, “vous n’êtes donc pas constamment suivis“. “Elle n’a pas non plus besoin de vos coordonnées personnelles. Elle note simplement sur votre téléphone – donc pas dans une base de données centrale – les autres utilisateurs de l’app que vous avez croisés à proximité et pendant plus de 15 minutes”, a précisé son homologue francophone, Antoine Iseux.
Indépendante d’une connexion internet, “il suffit d’activer le bluetooth de votre téléphone, au moins lorsque vous vous rendez dans des endroits fréquentés“. Les questions relatives à la vie privée sont en outre détaillées sur le site coronalert.be dans l’onglet “Confidentialité et données”. L’application constitue depuis fin septembre, une nouvelle arme “dans notre arsenal face au Covid-19”, a poursuivi Antoine Iseux. “C’est une barrière complémentaire, qui vient renforcer le suivi de contacts traditionnel” et le respect des six règles d’or. Plus d’un million de citoyens ont téléchargé Coronalert, ce qui représente 15% des utilisateurs de smartphones en Belgique. “C’est un bon début mais ce nombre doit augmenter: plus nous l’installerons cette app, plus les mailles de cette barrière vont se resserrer“, a rappelé M. Iseux.
T.Dest avec Belga