Violences sexuelles : “Il y a très peu de politiques nocturnes de long terme à Bruxelles”

Depuis le début de “Balance ton Bar”, ce mouvement de libération de la parole de victimes de violences sexuelles et sexistes dans le monde de la nuit, les lignes évoluent aussi dans les établissements de nuit festifs. Pour en parler, Lorenzo Serra, président de la Brussels by Night Federation, était l’invité du 12h30.

La Brussels by Night Federation regroupe de nombreuses institutions de la nuit bruxelloise comme le Fuse, le C12, le Mirano ou encore le Umi. Si l’ASBL a pris le problème de la violence sexuelle dans le milieu de la nuit à bras-le-corps, c’est au niveau sociétal que le problème doit être traité, pour Lorenzo Serra. “Il y a très peu de politiques nocturnes de long terme à Bruxelles. C’est un mouvement assez récent au niveau régional. Au moment où éclate le mouvement Balance ton Bar, il n’y a aucun moyen public pour travailler sur la problématique dans notre secteur“, explique le président de Brussels By Night.

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Si les moyens privés du monde de la nuit sont limités, les mesures en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes doivent s’inscrire aussi dans une vision plus global, pour Lorenzo Serra. “Il faut voir comment nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice et pourquoi même prendre le lead. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes certainement en avance avec des pratiques et des protocoles mis en place dès 2021.

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Pour mener au mieux ces politiques, le monde de la nuit fait évidemment appel à la Région Bruxelles-Capitale pour être davantage soutenu, mais aussi aux communes. “Si, au moment de Balance ton Bar, la Ville de Bruxelles nous a aidé, nous aimerions que les autres communes nous soutiennent également. Le travail est d’ampleur, il ne suffit pas de mettre un pansement”, plaide le directeur de Brussels by Night. D’autant que chaque lieu à sa disposition et que chaque activité a ses besoins et ses problématiques intrinsèques.

Interview de Lorenzo Serra, président de la Brussels by Night Federation au micro de Maël Arnoldussen

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12 février 2025 - 14h20
Modifié le 12 février 2025 - 14h21