Vers plus de transparence salariale ? Près de 40% des PME ne l’envisagent pas

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Près de 40% des petites et moyennes entreprises (PME) n’ont pas l’intention de communiquer plus ouvertement sur les enveloppes salariales de leurs collaborateurs au cours de l’année 2025, rapporte mardi une étude de l’entreprise de services RH Acerta, menée en collaboration avec les organisations patronales Etion et VKW Limburg.

La directive européenne sur la transparence des salaires, adoptée en 2023 et qui doit être transposée dans le droit belge d’ici juin 2026, contraint les employeurs à informer leurs collaborateurs des critères utilisés pour les salaires et les augmentations salariales.

Seules 17% des PME interrogées comptent pourtant communiquer de manière plus transparente au sujet des enveloppes salariales cette année. D’après le baromètre d’Acerta, 39% ne le feront pas tandis que les 44% restants ne savent pas encore quelle sera leur politique en 2025.

Plus de deux PME sur trois (68%) disent d’ailleurs ne pas avoir connaissance de la directive européenne, ajoute l’entreprise de services RH.

Alors que la directive sur la transparence vise à prévenir les inégalités fondées sur le genre, elle fournit également des indications plus générales aux employeurs“, explique Hortense Mignard, experte juridique chez Acerta Consult. “L’employeur devra fournir aux candidats et aux collaborateurs des informations sur la fonction, sur la manière dont les salaires sont composés et sur les critères utilisés.”

Pour offrir une transparence salariale à ses collaborateurs, il faut néanmoins élaborer une politique salariale avec des critères objectifs, ajoute l’experte. “Et c’est malheureusement là que le bât blesse pour de nombreuses PME.”

Belga – Photo : BX1