Ryanair à Brussels Airport : la compagnie aérienne va temporairement fermer sa base durant l’hiver

Un conseil d’entreprise extraordinaire autour de la situation de la compagnie aérienne à Zaventem s’est tenu ce mercredi matin.

Un conseil d’entreprise extraordinaire a eu lieu ce mercredi matin chez Ryanair en Belgique, avant une réunion de l’ensemble du personnel. Michael O’Leary, le CEO du groupe Ryanair, a ensuite donné une conférence de presse dans le centre de Bruxelles pour annoncer les décisions de ce conseil d’entreprise.

La compagnie aérienne irlandaise a confirmé qu’elle va fermer sa base de Zaventem durant l’hiver, à partir de fin octobre. Cette pause touchera 44 stewards et 17 pilotes étrangers, basés à Bruxelles. Les deux avions de la base bruxelloise seront pour leur part utilisés pour des vols de et vers Brussels Airport, mais avec des équipages venus de l’étranger. Aucune mesure n’est par contre annoncée pour l’aéroport de Charleroi. Malgré ce départ, Ryanair continuera donc de desservir Brussels Airport.

La compagnie indique en outre que des alternatives seront trouvées pour les membres du personnel, qui seront basés soit à Charleroi, soit dans d’autres bases européennes. “Nous continuerons à nous développer dans d’autres aéroports européens qui comprennent que la baisse des tarifs aéroportuaires est nécessaire à la reprise du trafic aérien après la pandémie de coronavirus”, a précisé l’entreprise en conférence de presse.

S’il a été dit au personnel que les deux appareils reviendraient au mois de mars, Michael O’Leary, le CEO du groupe Ryanair, a, lui, affirmé qu’il n’y avait aucune garantie en ce sens.

Brussels Airport répond

Michael O’Leary a expliqué que ce départ provisoire est dû aux taxes mises en place par l’aéroport de Zaventem et par celles instaurées par le gouvernement fédéral en avril dernier sur les billets d’avions (de 2 à 10 euros). Une telle mesure a déjà été prise dans d’autres aéroports européens, comme à Athènes et Berlin, ajoute-t-il encore.

Du côté de Brussels Airport, qui explique que Ryanair représente “8% du trafic passager total” de l’aéroport avec “30 vols (15 rotations) par jour, dont 10 (5 rotations)avec un équipage stationné en Belgique”, on répond que l’inflation explique cette augmentation de taxes, prévue pour avril 2023. “Cette augmentation des tarifs tient compte de la forte augmentation des prix de l’énergie et d’une inflation très élevée qui impacte fortement le cout des opérations aéroportuaires”, dit l’aéroport.

Brussels Airport rassure toutefois ses passagers : “La décision de Ryanair n’aura que peu d’impact sur le réseau des destinations disponibles à Brussels Airport. Bien que les activités de Ryanair contribuent à l’offre globale de Brussels Airport, il existe également d’autres compagnies aériennes qui desservent toutes ces destinations, à l’exception de Pise et Amman. Brussels Airport s’attend à ce que d’autres compagnies aériennes proposent leurs services sur ces destinations.”.

■ Interview de Michael O’Leary, CEO de Ryanair, par Maël Arnoldussen et Camille Dequeker.

Gr.I. avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck