Unir fumeurs et non-fumeurs pour arrêter le tabac : la campagne ‘Buddy Deal’ débute ce lundi
Il s’agit de la seconde édition de cette campagne, menée par la Fondation contre le Cancer.
La campagne avait déjà été menée l’an dernier, par la Fondation contre le Cancer ; la voilà relancée ce lundi. Ainsi, ‘Buddy Deal’ a pour but d’encourager à l’arrêt du tabac en “proposant aux fumeurs et à leur entourage d’unir leurs forces (…) Les fumeurs sont invités à arrêter de fumer pendant le mois de mai avec le soutien d’un proche, leur ‘buddy’, à qui l’on demande d’offrir leur soutien et une contrepartie afin de donner au fumeur de meilleures chances de réussite”, indique la Fondation contre le cancer, à l’initiative de cette campagne nationale.
Ainsi, l’objectif de cette campagne est de proposer aux fumeurs d’arrêter le tabac durant un mois à l’aide de son ‘buddy’ : “cette aide peut faire la différence : en effet, il est établi qu’un mois d’arrêt du tabac multiplie par cinq le taux de réussite, et de nombreux ex-fumeurs affirment qu’ils n’y seraient jamais parvenus sans le soutien d’un proche“, explique la Fondation.
Une campagne d’un mois
La campagne ‘Buddy Deal’ a débuté ce lundi 1er mai, et prendra fin au 31 mai. Une inscription était nécessaire sur Internet, au mois d’avril, afin de recevoir une série de conseils pour mener à bien l’opération. “Le 31 mai, les participants qui auront relevé le défi pourront bénéficier de la contrepartie convenue avec leur buddy !“, précise la Fondation contre le Cancer.
Pour cette seconde édition, la Fondation contre le Cancer a édité un calendrier “pour accompagner et encourager le fumeur lors de son premier mois sans tabac” : ce calendrier du mois de mai propose ainsi un conseil par jour. Ce 1er mai, on propose ains de “commencer du bon pied” en “jetant tout ce qui se rapport au tabac : cigarettes, cendriers, briquets, etc“.
L’importance d’arrêter de fumer
La Fondation contre le Cancer rappelle qu’il est important, pour la santé, d’arrêter de fumer. En effet, “le fait de fumer entraîne un risque de cancer (19% de tous les cancers sont provoqués par le tabagisme), mais aussi des maladies cardiovasculaires, ou d’autres affections. Chaque année, en Belgique, environ 15.000 fumeurs meurent prématurément des suites de leur tabagisme. Leur qualité de vie peut être très altérée par leur dépendance au tabac“.
Quant à cet arrêt du tabac d’une durée d’un mois, les experts de la Fondation évoquent des effets graduels, dès les premières heures : “après 24 heures, les poumons commencent à se nettoyer d’eux-mêmes ; après 48 heures, l’odorat et le goût s’améliorent ; après 72 heures, le souffle est plus libre et on est moins susceptible d’être essouflé ; après 2 à 12 semaines, la circulation sanguine en général s’améliore ; après un an, le risque de maladie cardiaque a diminué de moitié ; après cinq ans, le risque d’AVC a diminué de moitié et le risque de cancer de la bouche, de l’oesophage et de la vessie est également réduit de moitié ; après dix ans, le risque de cancer du poumon a diminué de moitiué, et le risque d’AVC est maintenant le même que pour quelqu’un qui ne fume pas“.
Frank Vandenbroucke… buddy deal d’une Anversoise, l’an dernier
À l’occasion de la première édition de la campagne ‘Buddy Deal’ l’an dernier, le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit), avait accepté d’être le buddy d’une Anversoise, Nadia Othman. Le vice-premier ministre indiquait alors que “arrêter de fumer n’est pas évident. Il faut faire des essais et des erreurs. Avoir quelqu’un sur qui compter, qui vous motive, qui vous écoute sans vous juger, peut vraiment vous aider à ne pas perdre de vue votre objectif“. Et d’ajouter que “l’année dernière, je me suis engagé en tant que ‘buddy’ à encourager Nadia à arrêter de fumer pendant au moins un mois au cours du mois de mai. Elle a relevé le défi, et je l’ai invitée à déjeuner pour la récompenser“.
La fumeuse coachée par le ministre l’an dernier précise, elle, que “je n’ai pas recommencé à fumer. C’est une question d’essais et d’erreurs“.
ArBr – Photo : Belga (archives)
■ Un reportage de Charlotte Verbruggen, Nicolas Scheenaerts et Corrine De Beul