Une trentaine de mineures exploitées sexuellement sur Snapchat : le coupable condamné à six ans de prison

Un homme de 28 ans, qui a forcé des dizaines de jeunes filles à envoyer des vidéos et photos d’elles nues, a été condamné vendredi à six ans de prison par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Il a également écopé d’une mise à disposition du tribunal de l’application des peines (TAP) d’une durée de cinq ans.

Trente-trois victimes ont pu être identifiées, mais il y en aurait des dizaines d’autres, selon le ministère public. L’homme, originaire de Kampenhout (Brabant flamand), se faisait passer pour un garçon du même âge que ses victimes (des jeunes filles entre 10 et 14 ans) afin de les forcer à envoyer des images intimes d’elles-mêmes.

Le jeune homme se présentait comme un adolescent sur Snapchat. Une fois qu’il était entré en contact avec une fille, il tentait de la convaincre de lui envoyer des photos d’elle nue. Il utilisait alors ces images pour mettre une pression supplémentaire sur ses proies et les contraindre à envoyer d’autres photos les représentant en train d’exécuter des gestes sexuels. Si une fille bloquait son profil Snapchat, le prévenu en créait un autre faux afin de maintenir la pression sur sa victime.

Les faits ont été mis au jour après que les parents d’une jeune Courtraisienne se sont rendus à la police et ont décrit les manipulations dont leur fille a été victime. Une enquête approfondie a finalement permis au parquet de Hal-Vilvorde d’identifier le prévenu.

Une fois son matériel informatique saisi et analysé, il est apparu que le jeune homme avait fait des dizaines de victimes en un an et demi de temps. Trente-trois ont pu être identifiées.

Le tribunal a considéré de tels actes très au sérieux étant donné que le prévenu a déjà été condamné pour des faits similaires, tant par le juge de la jeunesse que par le tribunal correctionnel de Louvain. Ce dernier lui avait à l’époque encore accordé un sursis à sa peine de prison à la condition qu’il suive une thérapie. Mais il a récidivé alors que cette thérapie était en cours.

Belga

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09 mai 2025 - 14h51
Modifié le 09 mai 2025 - 14h51

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