Une école sur cinq à Bruxelles surexposée aux polluants dans l’air

Plus de 120 écoles fondamentales à Bruxelles sont exposées à des concentrations de polluants atmosphériques supérieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon une étude de l’association Les Chercheurs d’Air.

L’association les Chercheurs d’Air, qui milite pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale, s’est penchée sur la qualité de l’air aux abords des écoles bruxelloises.

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Le résultat, basé sur les analyses de Sirane, un logiciel piloté par l’UCLouvain qui permet de modéliser la pollution atmosphérique, est sans appel: non seulement toutes les écoles de Bruxelles sont au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les émissions de dioxyde d’azote (NO2 ) mais, pire encore, plus de 120 écoles fondamentales sur les 622 de la capitale sont exposées à une concentration en NO2.

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L’association estime qu’il existe deux solutions : la Zone de Basses-Émissions, la LEZ, et les rues scolaires. Ce sont des outils très efficaces pour améliorer rapidement la qualité de l’air et mieux protéger la santé des enfants. 

L’association pointe également du doigt les politiques. D’après le calendrier actuel de la LEZ, il est prévu de sortir du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035. Mais le MR, les Engagés et le PS veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la LEZ. Selon les Chercheurs d’air, cela va “mettre en danger les échéances finales”. “Dans tous les cas, même si ces dernières étaient respectées, un report du prochain jalon, de 2025 à 2027, nuirait à la santé des Bruxellois·es, et particulièrement celle des enfants”, précise le communiqué.

Belga avec rédaction – Photo : Belga