Un immeuble du centre-ville exploité en hébergements touristiques mis sous scellés
La Ville de Bruxelles a posé des scellés sur un immeuble qui avait transformé sans permis 7 unités (6 logements + 1 bureau) en hébergements touristiques dans le quartier Saint-Géry. “Ce type de détournement nuit gravement à l’équilibre de nos quartiers“, explique Anaïs Maes, échevine de l’Urbanisme (Vooruit).
La cellule Contrôle de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles a posé ce jeudi des scellés sur un immeuble situé dans le quartier Saint-Géry. Six logements et un bureau ont été exploités à des fins touristiques, via une plateforme de réservation en ligne, sans permis d’urbanisme pour un changement d’affectation vers une fonction hôtelière. Des transformations illégales donc, avec des espaces aménagés pour des séjours de courte durée, et des équipements typiques de l’hôtellerie : boîtiers à code, guides d’accueil, services intégrés. Des contrôles ont également révélé la présence de touristes.
■ L’échevine de l’Urbanisme Anaïs Maes au micro de Valentine Rolus
“Selon le PRAS (Plan Régional d’Affectation du Sol), la suppression de logements est strictement encadrée et généralement interdite, précisément pour préserver la fonction résidentielle en ville. Cette règle vise à empêcher que le parc de logements ne soit réduit au profit d’usages plus lucratifs, comme le tourisme, et à garantir l’accès au logement pour les habitant·es bruxellois·es“, explique la Ville. “Chaque logement transformé en hébergement touristique, c’est un espace de vie en moins pour un·e habitant·e ou une famille. Lorsqu’un immeuble entier est vidé de sa fonction résidentielle au profit d’une activité lucrative illégale, c’est une atteinte directe à l’intérêt général. D’autant plus que ces hébergements sont loués à plusieurs milliers d’euros par semaine”, précise Anaïs Maes, échevine de l’Urbanisme à la Ville de Bruxelles
Le dossier est transmis à la justice pour poursuite.
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