Uber saisit le conseil d’État pour les chauffeurs sous licences flamandes et wallonnes
Dans l’attente de la décision de justice, l’accès de la plateforme Uber ne sera pas limité à Bruxelles aux seuls chauffeurs disposant de licences bruxelloises.
La société Uber a annoncé mercredi avoir introduit ce jour un recours au conseil d’État, avec les associations UCLB (Union des chauffeurs limousine belge) et USCP (Union syndicale des chauffeurs privés), pour faire annuler la note d’information de l’administration régionale Bruxelles Mobilité qui a été annexée à l’ordonnance dite “Sparadrap” et qui interdit aux chauffeurs sous licences LVC (Location de Voiture avec Chauffeur) flamandes et wallonnes de travailler à Bruxelles.
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Une ordonnance bruxelloise a en effet été adoptée en urgence en décembre en écho à l’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles confirmant en novembre qu’Uber était en infraction par rapport aux législations régionales en vigueur. “L’ambition de l’ordonnance était très clairement de sauver les 2.000 chauffeurs actifs à Bruxelles, indépendamment des licences qu’ils détiennent, dans l’attente d’un plan Taxi qui devrait arriver à l’été“, estime Laurent Slits, directeur d’Uber Belgique. “Puis, il y a eu cette guidance émise par l’administration Bruxelles Mobilité. Elle dit qu’en fait ce sont seulement les licences bruxelloises qui peuvent continuer à travailler. Des voitures de conducteurs sous licences wallonnes et flamandes ont ensuite été saisies“.
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Dans l’attente de la décision de justice, l’accès de la plateforme Uber ne sera pas limité à Bruxelles aux seuls chauffeurs disposant de licences bruxelloises. “Cela fait des années que des chauffeurs roulent avec des licences flamandes et wallonnes à Bruxelles“, motive Laurent Slits. “Pour la très grande majorité d’entre eux, ce sont des Bruxellois. Même si le gouvernement bruxellois veut se saisir de cette question, je pense que cela doit se faire dans le cadre du plan Taxi“.
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Belga – Photo : Belga