Surcharge de travail des médecins en formation: l’ABSyM dénonce le rôle des universités

Un sondage réalisé auprès de 1.100 candidats spécialistes francophones en formation (MACS) et relayé la semaine dernière par Le Spécialiste révélaient que ces derniers étaient inquiets de leurs conditions de travail. Les résultats pointaient notamment que plus de la moitié des répondants dépassait le maximum légal de 60 heures par semaine. Pour l’Association belge des syndicats médicaux (ABSyM), les universités portent une “lourde responsabilité” dans ce dossier.

L’ABSyM rappelle que selon le sondage, quatre répondants sur 10 se plaignent également que leurs heures de travail ne sont pas correctement enregistrées dans le registre.

Ces situations sont inacceptables”, estime le Dr Marc Moens, président de l’association. “Ces abus conduisent à l’épuisement physique et mental des candidats spécialistes en formation, constituent un danger pour eux-mêmes et pour les patients qu’ils soignent et nuisent à la qualité des soins fournis“, dénonce encore l’ABSyM.

Il s’agit surtout d’abus illégaux, enfonce-t-elle, rappelant que la loi Milquet qui fixe le nombre d’heures de travail des MACS est entrée en vigueur le 1er février 2011 et que son article 5 “précise que la durée hebdomadaire du travail ne peut dépasser 48 heures en moyenne sur une période de référence de 13 semaines“, mais surtout que “les heures de travail ne peuvent dépasser la limite absolue de 60 heures par semaine de travail“.

L’association estime que les universités portent une “lourde responsabilité” dans ces abus, la majorité des assistants étant formés dans les hôpitaux de leur réseau. “En tant que syndicat de médecins, elle souhaite participer à l’organisation et au financement de la formation des médecins“, affirme-t-elle. Elle plaide en outre pour “une structure indépendante à gestion paritaire dans laquelle les syndicats de médecins, l’Inami, le SPF et les représentants des médecins en formation auraient chacun leur place”.

Belga