Série “Bruxelles Libérée” (3/4) : Au soir de notre Libération, l’inimaginable liesse d’une population soulagée
À l’occasion des 80 ans de la Libération de Bruxelles, BX1 propose une série en quatre épisodes, pour revenir sur ces journées marquantes, prémices de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
► Bruxelles Libérée, épisodes précédents : revoir ici le premier épisode et ici le deuxième épisode de notre série thématique
Tous ceux qui l’ont vécu s’en souviennent, comme d’un moment à chérir toute leur vie : nous sommes le soir du 3 septembre 1944, la Libération de Bruxelles débute avec l’arrivée d’un premier char anglais dans les rues de la capitale, peu avant 20h. La Seconde Armée Britannique découvre alors des rues désertes : “On est déjà en fin de journée, c’est un dimanche soir, mais très vite la rumeur se répend, et la ville va laisser éclater sa joie, et plus encore le lendemain, le 4 septembre“, explique Chantal Kesteloot, historienne au CegeSoma (Archives de l’Etat).
Car le 4 septembre, c’est au tour de la Brigade Piron d’entrer dans Bruxelles, et d’être célébrée par toute une population. “Quand nous sommes arrivés, la foule nous attendait : les acclamations, etc c’était énorme, on ne s’attendait pas à ça“, explique Alain Dejaer, membre de la Brigade. “Il y avait des milliers de personnes, des marées humaines. On était vraiment émerveillés“, ajoute le vétéran Robert Tabary. “Le soir du 4 septembre, c’est véritablement l’effervescence : près de la Bourse, on est au coeur de l’événement, les gens font la fête. Ils se sont fabriqué rapidement des drapeaux belges et alliés, tout était bon pour être utilisé“, explique également Chantal Kesteloot.
“Pour moi, c’est le jour le plus heureux de ma vie : on sautait sur les camions pour les embrasser. J’avais un carnet pour faire signer les Anglais“, explique Mariette De Win, témoin de la Libération.
■ Reportage réalisé par Arnaud Bruckner, Béatrice Broutout et Stéphanie Mira, avec les archives collectées par Philippe Jourdain et Philippe Preux pour la série “La vie quotidienne à Bruxelles sous l’occupation allemande” (1987 – Télé Bruxelles)