Le conseil communal de Rhode-Saint-Genèse se réunira le 23 avril avec un seul point à l’agenda, l’impression et l’envoi des convocations électorales pour les élections générales du 26 mai prochain, a-t-on appris mardi de bonne source.
Le conseil doit examiner ce point après que l’échevine flamande Anne Sobrie, qui siège au nom de la liste d’opposition Engagement 1640 – dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, les échevins sont élus directement – eut rompu le consensus trouvé au sein du collège des bourgmestre et échevins.
L’envoi des convocations électorales est une pomme de discorde depuis l’entrée en vigueur de la circulaire Peeters (du nom d’un ancien ministre flamand des Affaires intérieures, Leo Peeters, et datant du 16 décembre 1997), qui réglemente l’emploi des langues dans les administrations en Flandre – et réduit donc la place du français. Pour éviter les conflits récurrents autour de l’envoi des convocations électorales, le gouverneur du Brabant flamand, Lodewijk De Witte, fait procéder lui-même à l’envoi de ces documents, rédigés en néerlandais, sur instruction de l’actuelle ministre, Liesbeth Homans.
Conformément aux circulaires Peeters et consorts, le gouvernement flamand estime qu’un habitant qui souhaite recevoir un document en français doit en faire systématiquement la demande. Pour les élections communales du 14 octobre dernier, cinq des six communes à facilités – à l’exception de Wemmel – s’étaient accordées pour suivre un arrêt du Conseil d’Etat qui préconise que le citoyen ne doit exprimer son choix de langue que tous les quatre ans. A Rhode-Saint-Genèse, la majorité francophone souhaite faire imprimer les convocations “selon le choix de la langue” fait par l’électeur et faire imprimer 12.000 convocations en français et autant en néerlandais (soit le nombre d’électeurs recensés dans la commune). L’échevine Anne Sobrie a exprimé son désaccord avec cette intention.
Belga