Retard dans la vaccination : comment les autorités tentent de convaincre les jeunes Bruxellois

Bruxelles enregistre toujours un taux de vaccination inférieur à la Flandre et à la Wallonie, surtout chez les plus jeunes. La Cocom tente de les sensibiliser pour différents moyens et annonce une nouvelle campagne pour la rentrée.

Toutes les grandes villes connaissent des difficultés pour sensibiliser la population jeune à la vaccination, rappelle la Cocom. Des études montrent également qu’il existe un lien entre le niveau socio-économique et le taux d’adhésion à la vaccination.

77% des Bruxellois favorables à la vaccination, selon une étude de la VUB

Ajoutez à cela les 180 nationalités présentes dans la capitale et forcément vous obtenez un taux de vaccination moins élevé que dans les autres Régions. Aujourd’hui, 59% de la population bruxelloise de plus de 18 ans est entièrement vaccinée contre 87% en Flandre et 77% en Wallonie. Et si on regarde par tranche d’âge, on se rend compte que la vaccination des moins de 44 ans est bien plus basse dans la capitale. Pour les moins de 18 ans, seul un jeune sur 5 a reçu une première dose à Bruxelles contre 1 sur 2 en Wallonie et 2 sur 3 en Flandre.

Depuis quelques jours, plusieurs partis politiques (MR et CD&V rejoints ensuite par la N-VA) demandent une commission spéciale et surtout, que la Cocom change de stratégie.

L’opposition demande une commission Covid d’urgence sur la vaccination à Bruxelles

Le 24 août, la Cocom dévoilera un plan plus précis pour toucher les Bruxellois qui ne sont toujours pas vaccinés mais elle a rappelé qu’elle n’avait pas rien fait. Dès juin et durant tout l’été, elle a multiplié les campagnes de communication et travaillé avec des influenceurs, qu’ils soient membres des communautés religieuses ou des tik tokeurs pour les plus jeunes.

En collaboration avec l’Aviq, 675 000 jeunes francophones ont été touchés via le réseau social Tik Tok et le taux d’engagement était élevé. Beaucoup de jeunes ont ainsi pu poser des questions ou partagé les vidéos. En tout, 16 influenceurs ont été contactés pour participer à l’action.

La Cocom a aussi fait des campagnes dans différentes langues dont le roumain, organisé des interviews avec Emmanuel André sur Kif ou placé des publicités sur Tinder. “Nous allons intensifier ces campagnes”, explique Inge Neven, responsable hygiène de la Cocom. “Nous discutons aussi avec l’ONE et Kind&Gezin pour organiser la vaccination dans les écoles. Si nous voulons que les enfants passent une année normale, cela passe par la vaccination.”

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La Cocom envisage d’organiser la vaccination directement dans les établissements scolaires mais également dans les entreprises, les administrations, les lieux de culte ou encore les associations sportives. À cela s’ajoute les vacci-bus, les médecins généralistes et les 4 centres de vaccination qui resteront ouverts jusqu’en octobre avec une capacité de 10 000 vaccinations quotidiennes.

“Nous avons également fourni à toutes les communes, la liste des personnes qui ne sont pas vaccinées pour qu’elles les contactent. Je ne crois pas que toutes l’ont fait. Nous avons aussi renvoyé des convocations car 12% des gens n’en avaient pas eues”, conclut Inge Neven. “Si nous voulons une rentrée responsable et éviter la fermeture de classes, je le répète, cela passe par la vaccination.”

V.Lh. – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck