La “réserve entraînée” de l’armée fait ses premiers pas dans les rues de Bruxelles

L’armée a pour la première fois déployé en rue des militaires de sa nouvelle “réserve entraînée” en appui à la police fédérale, un concept qui devrait à terme s’élargir au delà du projet-pilote mené par le bataillon 12ème de Ligne Prince Léopold – 13ème de Ligne de Spa, selon des responsables militaires.

Une section de huit membres de ce bataillon – cinq réservistes, dont une femme, portant le grade de premier sergent et qui commande la section, et trois militaires d’active – a fait mardi matin la démonstration de cette intégration lors d’une patrouille menée dans et autour de la gare du Midi à Bruxelles dans le cadre de l’opération “Vigilant Guardian” (OVG).

Le sergent Deborah (son nom de famille est tu pour des raisons de sécurité) donne des ordres à ses sept collègues, qui tantôt marchent dans le grand hall de la gare ou ses couloirs, tantôt s’arrêtent aux pieds des escalators menant aux quai, toujours bien visibles pour les voyageurs et le public.

Pour les réservistes, ce renfort à leurs collègues d’active ne dure que trois jours, a précisé le chef de corps du bataillon, le lieutenant-colonel Ludovic Hermans. La “vision stratégique” qui dessine les contours futurs de l’armée à l’horizon 2030, approuvée en juin 2016 par le gouvernement, envisage de recourir davantage à une réserve “réactivée” afin de “fournir une capacité supplémentaire ponctuelle en période d’engagement (opérationnel) soutenu”. La composante Terre a donc entrepris de mettre sur pied une réserve opérationnelle de cinq compagnies d’infanterie légère (environ cinq fois 120 personnes), chacune d’entre elles étant rattachée à un bataillon de manœuvre. Elles doivent fournir un “renfort ponctuel afin d’assurer la sécurité intérieure”.

Belga