Quatre dossiers de violence sexuelle sur dix classés sans suites ces deux dernières années

Sur la période 2023-2024, le ministère public a classé quatre affaires de violence sexuelle sur dix, ressort-il d’une réponse de la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) à une question parlementaire de la députée Sophie De Wit (N-VA).

Les chiffres, qui reflètent la situation au début du mois de janvier 2025, montrent également que, dans neuf cas sur dix, elles ont été classées sans suite pour des “raisons techniques”. Cela pourrait impliquer, par exemple, des preuves insuffisantes ou un auteur inconnu. Les 10% restants ont été classés sans suite pour des raisons d’opportunité. Dans ce cas, le parquet fait valoir un “impact social limité”, une “absence d’antécédents” ou se réfère au “jeune âge du suspect”.

“Je trouve tout à fait bizarre que de telles raisons soient invoquées pour des délits graves tels que le viol, l’agression sexuelle, l’abus sexuel, l’obscénité, la pédophilie et l’inceste”, a réagi Sophie De Wit dans un communiqué. Selon la députée, le faible taux de poursuites montre qu’il reste encore beaucoup de travail à faire dans la lutte contre les violences sexuelles. “Si nous voulons augmenter le nombre de poursuites, nous devons nous concentrer davantage sur une meilleure collecte de preuves. Cela ne peut se faire qu’en offrant un meilleur soutien aux victimes et en supprimant les obstacles au signalement. J’appelle les procureurs à poursuivre autant que possible les cas de violences sexuelles à l’avenir.”

Une grande partie des dossiers étaient encore en phase d’enquête au début de l’année 2025 (30%) et n’avaient donc pas encore évolué vers une phase suivante. En outre, les affaires peuvent être résolus par d’autres moyens, notamment par la médiation.

Belga