Qualité de l’air dans les écoles bruxelloises : “70% des écoles pourraient bénéficier d’une rue scolaire”

La qualité de l’air, est-elle suffisamment bonne dans nos écoles ? Et bien, selon une étude, la concentration de dioxyde d’azote dépasse largement les limitations de l’Organisation Mondiale de la Santé dans toutes les écoles bruxelloises. Pour en parler, Pierre Dornier, directeur des Chercheurs d’Air, était l’invité du 12h30.

Si l’étude démontre que la concentration de dioxyde d’azote dépasse les limitations recommandées par l’OMS dans les écoles bruxelloises, les conséquences peuvent être dramatiques sur la santé des enfants et des adultes. “Cela peut entraîner des problèmes de santé relativement faible comme un taux, mais aussi plus grave comme des cancers ou des AVC qui peuvent mener au décès”, explique Pierre Dornier.

Alors que toutes les écoles bruxelloises sont concernées, une centaine d’entre elles affiche une concentration entre deux et trois fois au-dessus de la recommandation. “C’est inacceptable”. A noter que la principale cause d’émission du dioxyde d’azote est le trafic routier. “En Région bruxelloise, le trafic routier représente plus de 50% des émissions”.  

Pour limiter les dangers, plusieurs solutions : “Réduire le trafic routier, réduire le nombre de voitures, et remplacer les véhicules thermiques, par des électriques”. À propos du report de la prochaine étape de la LEZ par le PS, MR et Les Engagés, Les Chercheurs d’Air regrettent d’avoir perdu deux ans dans le “combat de l’amélioration de l’air.” 

Parmi les autres propositions, on note les rues scolaires, qui consistent simplement à fermer une rue située devant une école. “Cela existe déjà dans 8% des écoles primaires et maternelles bruxelloises, mais on sait que 70% pourraient en bénéficier.”

■ Interview de Pierre Dornier, Directeur chez Les chercheurs d’air au micro de Maël Arnoldussen