Protoxyde d’azote : l’auteur de dépôts clandestins dangereux pris en flagrant délit
Cinquante tonnes de bonbonne de protoxyde d’azote – aussi appelé gaz hilarant – ont été retrouvées dans les installations de Bruxelles Propreté ces derniers mois. Une véritable nuisance, que l’agence tente de combattre notamment avec le renforcement de la vigilance. La mesure a porté : un homme qui écoulait ses déchets dangereux dans des sacs blancs a été pris en flagrant délit. Il risque une amende 62.500 euros.
Ces cartouches métalliques sont encore trop souvent jetées dans les poubelles blanches classiques. “Nous sommes confrontés à des risques industriels majeurs.”, alerte Adel Lassouli, porte-parole de Bruxelles Propreté. Ces déchets provoquent en effet au moins une panne par semaine dans l’un des trois fours de l’agence. La remise en état des infrastructures entraîne un surcoût conséquent : 10 millions d’euros ont ainsi été dépensés pour l’année 2023.
La lutte contre cette nuisance se décline en plusieurs volets :
– La mise en place de déviation des déchets susceptibles de contenir ces bonbones et le broyage de certains sacs susceptibles de les contenir
– La sensibilisation, avec une campagne au printemps et une deuxième à destination des usagers pour leur rappeler que ces déchets, nocifs pour la santé, ne peuvent être considérés comme les autres mais doivent suivre une autre filière, en raison des résidus de gaz.
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Mais ce sont aussi les équipes de recherche et verbalisation qui ont été chargées de serrer la vis, indique encore Adel Lassouli. La vigilance a été renforcée et elle a porté ses fruits : après avoir repéré qu’un conteneur à déchets ménagers situé dans un quartier d’habitation, était régulièrement alimenté en bonbonnes de protoxyde d’azote utilisées, deux agents de Bruxelles Propreté ont pu identifier l’auteur des dépôts dangereux, et le prendre en flagrant délit. Il s’agit d’un commerçant du quartier, exploitant d’un club de nuit, qui écoulait ainsi son stock. L’homme, multirécidiviste, risque une amende de 62.500 euros et une cessation d’activité. Bruxelles Propreté n’exlut pas de renvoyer le dossier au parquet.
Rédaction
►Interview d’Adel Lassouli, porte-parole de Bruxelles Propreté, par Marie-Noëlle Dinant et Daniel Magnette