Princesses du Conrad : aucune des parties ne fait appel du jugement

Illustration shows at the start of the so-called 'Conrad princesses' trial in front of Brussels criminal court for human trafficking, Thursday 11 May 2017. UAE princess Sjeika Alnehayan and seven of her daughters are accused of mistreatment on 20 of their employees as they where living in one level of the Conrad hotel (now Steigenberger) in 2008. BELGA PHOTO DIRK WAEM

Aucune des parties n’a fait appel du jugement prononcé en juin dernier à Bruxelles dans le dossier des “princesses du Conrad”, a appris l’agence Belga mercredi. La princesse Sheikha Hamda Alnehayan et sept de ses filles avaient écopé de peines de 15 mois de prison avec sursis, coupables de traite des êtres humains et de traitement dégradant sur une vingtaine de femmes qui travaillaient à leur service à l’hôtel Conrad (aujourd’hui Steigenberger) à Bruxelles, en 2007 et 2008.

Le délai légal pour l’appel est désormais dépassé. À l’issue du jugement prononcé le 23 juin dernier par le tribunal correctionnel de Bruxelles, chacune des parties avait néanmoins fait part d’une possibilité de faire appel. L’auditeur du travail avait affirmé ne pas être en accord avec le jugement dans la mesure où toutes les préventions liées à la législation sociale n’étaient pas retenues. Les avocats de la partie civile avaient partagé ce point de vue, déplorant qu’aucun dommage matériel n’avait donc été accordé, eux qui l’avaient estimé à des centaines de milliers d’euros pour certaines victimes. Également, le conseil de la défense avait de son côté dit regretter les peines de prison prononcées à l’encontre de toutes ses clientes.

Dans son jugement, le tribunal affirme que les princesses ont commis des actes de traite des êtres humains et de traitement dégradant sur une vingtaine de femmes qui travaillaient à leur service à l’hôtel Conrad à Bruxelles, où elles avaient privatisé tout un étage entre 2007 et 2008. Il a par contre estimé qu’il n’y avait pas eu d’infraction à la législation sociale belge car les princesses n’étaient pas l’employeur des victimes. (avec Belga, photo Belga/Dirk Waem)