Une prime de 500 euros pour certains travailleurs de Carrefour : le Setca parle d’une mesure “électoraliste”
Le Setca estime que la prime de 500 euros proposée aux travailleurs de Carrefour qui partiraient en prépension et suivraient une formation pour un métier en pénurie, est une mesure “électoraliste”.
“L’accord conclu entre la direction et les syndicats était tout à fait légal. Nous n’avions pas besoin de ces 500 euros. Cela ajoute une pression supplémentaire sur les travailleurs. C’est tout simplement de la récupération politique”, estime Myriam Delmée, vice-président du Setca.
Le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) a annoncé lundi matin sur les ondes de Radio 1 que Carrefour était disposé à prévoir des moyens financiers supplémentaires pour ses travailleurs amenés à quitter l’entreprise en bénéficiant du régime de chômage avec complément d’entreprise. Au-delà des 2.500 euros prévus dans le plan de restructuration pour l’outplacement des travailleurs partant à la prépension, il est à présent également question d’un montant maximum de 500 euros si ceux-ci s’engagent dans une formation pour un métier en pénurie.
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Dans le plan de restructuration, il était désormais question de permettre à quelque 600 travailleurs de bénéficier d’un régime de chômage avec complément d’entreprise (précédemment la prépension), limitant le nombre de pertes d’emplois à 950 (au lieu des 1.233 initialement prévus).
“Nous dénonçons aujourd’hui cette nouvelle immixtion du gouvernement dans la concertation sociale.” Ce dernier “débarque dans la négociation et fait en sorte que le plan social renforce l’aspect outplacement pour les départs en RCC (mais par contre ne prévoit rien pour les départs volontaires)”, dénonce le syndicat. “Toutes ces gesticulations politiques autour du plan social de Carrefour ne font que troubler les travailleurs dans leur choix. Ce qui pourrait rendre nécessaire, si le nombre de candidats à la RCC n’est pas suffisant, le recours à des licenciements secs”, regrette-t-il encore.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Laurie Dieffembacq
